Curiosités sur les vautours que vous ne connaissiez peut-être pas

Les vautours sont des créatures fascinantes, pleines de surprises qui défient leur réputation d'"annonciateurs de la mort". D'une certaine manière, ce sont des oiseaux incompris.

© Curiosités sur les vautours que vous ne connaissiez peut-être pas

Aujourd’hui, nous nous intéressons à un animal aussi emblématique qu’injustement obscur : le vautour. Les vautours appartiennent à deux groupes différents. En effet, il existe les vautours du Nouveau Monde (Amérique), dont les condors. Et les vautours de l’Ancien Monde, que l’on trouve en Afrique, en Asie et en Europe.

La taille exceptionnelle de ces oiseaux

Les vautours ont une envergure impressionnante et des préférences alimentaires quelque peu macabres. Ces oiseaux de proie sont parmi les plus grands que l’on puisse voir dans le ciel. Ainsi, le condor des Andes (Vultur gryphus) est le plus grand de tous. Il pèse alors entre 8 et 15 kilos et a une envergure de trois mètres d’un bout à l’autre de ses ailes.

En position debout, il est tout aussi impressionnant. En effet, il atteint une hauteur d’un mètre et demi. À l’autre extrême, le plus petit vautour du monde serait le vautour percnoptère, également une espèce du Nouveau Monde. Celui-ci pèse environ 2 kilos et a une envergure d’environ un mètre et demi.

Les vautours de l’Ancien Monde se fient davantage à la vue qu’à l’odorat

Ils comprennent des espèces telles que le vautour à oreilles, reconnaissable aux plis charnus sur sa tête. Ainsi que le vautour fauve. Ce dernier est une créature que l’on voit souvent traverser les courants thermiques en grands groupes.

Ils ont une bonne thermorégulation. Ce qui leur permet donc de traverser les courants thermiques ascendants avec un minimum d’effort. Cela leur permet de conserver ainsi leur énergie lorsqu’ils explorent de vastes zones à la recherche de nourriture. Cette capacité à voler est essentielle. En effet, elle leur permet de couvrir de vastes territoires à la recherche de charognes.

L’habitat

Les vautours sont présents sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique et de l’Océanie. Ils prospèrent dans divers environnements. Comme les montagnes, les déserts, les forêts et savanes.

En tant que charognards, les vautours se nourrissent principalement d’animaux morts. Ils jouent donc un rôle crucial dans leur écosystème en consommant des carcasses qui, autrement, pourriraient et propageraient des maladies.

Bien que les vautours ne soient généralement pas des chasseurs, leur vue et leur odorat aiguisés en font d’excellents charognards. Les vautours du Nouveau Monde sont parmi les rares oiseaux à posséder un odorat puissant. Aussi, ils l’utilisent pour détecter les gaz produits par les animaux en décomposition.

Curiosités sur les vautours que vous ne connaissiez peut-être pas
Source : capture instagram

En quoi le fait de manger des charognes n’est-il pas mauvais pour eux ?

En fait, les vautours ont des estomacs très acides qui leur permettent de digérer en toute sécurité des carcasses en décomposition qui seraient mortelles pour d’autres animaux.

Leur estomac renferme ainsi de puissants acides capables de neutraliser les toxines et les bactéries. C’est pourquoi ils peuvent consommer des carcasses d’animaux.

Ils ne chassent pas de proies vivantes. En effet, ils se nourrissent de la chair en décomposition d’animaux morts. Certaines espèces, comme le gypaète, consomment également des os et sont capables de les digérer. Un fait rare chez les oiseaux.

Curiosités sur les oiseaux charognards que vous ne connaissiez peut-être pas
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La reproduction des vautours

Les vautours ont un taux de reproduction relativement lent. En effet, la plupart des espèces ne pondant qu’un seul œuf par an. Ce ne sont pas des reproducteurs très prolifiques. Les parents se partagent les tâches d’incubation et le poussin dépend entièrement de ses parents pour sa nourriture et sa protection pendant plusieurs mois après l’éclosion.

La survie de l’espèce ne dépend pas tant du nombre que des soins prodigués par les deux parents pendant des périodes prolongées, parfois plusieurs mois, jusqu’à ce que les jeunes soient prêts à s’envoler. Malgré leur faible taux de reproduction, les vautours ont une longue espérance de vie. Certaines espèces, comme le condor des Andes, peuvent vivre plus de 70 ans en captivité.

Détails inhabituels

L’un des aspects uniques du comportement des vautours est leur méthode pour rester au frais. Ils urinent et défèquent sur leurs propres pattes, un comportement appelé urohidrose. L’évaporation du liquide sur leurs pattes et leurs pieds a un effet rafraîchissant, une adaptation cruciale pour des oiseaux qui passent des heures à planer dans le ciel chaud.

En outre, les vautours ont une tête chauve. Cette absence de plumes est en fait une adaptation hygiénique. En effet, une tête couverte de plumes serait éclaboussée de sang et d’autres fluides lorsque le vautour se nourrit à l’intérieur d’une carcasse. Et cela créerait des conditions propices aux maladies.

Malgré leur importance écologique, de nombreuses espèces de vautours font face à des menaces importantes. La perte d’habitat, l’empoisonnement (accidentel, par des médicaments vétérinaires administrés au bétail, et intentionnel, par des braconniers) et les collisions avec des éoliennes et des lignes électriques conduisent plusieurs espèces à l’extinction.

Conservation des vautours

De nombreuses espèces de vautours sont confrontées à des menaces mortelles, généralement liées aux activités humaines. L’utilisation du diclofénac, un anti-inflammatoire administré au bétail, a été désastreuse pour les vautours, provoquant une insuffisance rénale lorsque les animaux traités avec ce médicament sont consommés.

En Inde et au Pakistan, l’utilisation massive de cyclofénac a ainsi causé la mort de 95 % de la population de charognards asiatiques dans les années 1990. De même, la perte d’habitat, l’empoisonnement et la chasse ont également contribué au déclin de plusieurs populations de vautours.