Oiseau : le regard profond du bec-en-sabot qui impressionne tout le monde

Bien que son seul aspect inspire le respect et une certaine crainte, la réalité est que cet oiseau est inoffensif

© Oiseau : le regard profond du bec-en-sabot qui impressionne tout le monde

Peu d’oiseaux sont capables de transmettre, d’un seul regard, l’impression et le respect qui se reflètent dans les yeux du bec-en-sabot. Son nom scientifique est Balaeniceps rex. Aussi, cet oiseau africain mesure près d’un mètre et demi et a une envergure de plus de deux mètres et demi. Et il est le digne héritier des dinosaures du Mésozoïque.

Lorsqu’un bec-en-sabot regarde quelqu’un dans les yeux, on dit que c’est une expérience inoubliable. Voire impressionnante à voir sur une photo.

Oiseau : la nature du bec-en-sabot

Le premier spécimen de bec-en-sabot est apparu en 1850 selon l’ornithologue anglais John Gould. C’est un oiseau difficile à rencontrer, mais une fois trouvé, il se laisse approcher sans problème.

Cet oiseau a d’abord été classé comme un parent de la cigogne, sur la base de l’anatomie de son corps. Cependant, des études moléculaires montrent que les animaux les plus proches du bec-en-sabot sont en fait les pélicans.

Comme les pélicans, et contrairement aux cigognes et aux flamants roses, l’oiseau le bec-en-sabot vole avec le cou rétracté. De plus, lorsqu’il marche, il effectue des mouvements lents et tranquilles. Et il peut rester immobile pendant de longues périodes.

Il se nourrit dans les étangs, les marais et les mares, surtout dans les eaux stagnantes et peu oxygénées. Cet oiseau guette patiemment sa proie, l’observe attentivement, immobile. Et ce, jusqu’à ce qu’elle arrive à sa portée. C’est alors qu’il lance une attaque unique, rapide et violente avec son bec puissant.

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Capture facebook

Cet oiseau se nourrit principalement de poissons.

Il se nourrit de grenouilles, de serpents d’eau, de varans et même de bébés crocodiles.

Lorsque la nourriture se fait rare, il peut alors s’attaquer aux tortues, aux rongeurs et aux petits oiseaux aquatiques. Son bec fort et robuste lui permet effectivement de saisir des proies beaucoup plus grosses que sa tête. Puis, de les déchiqueter et de les consommer petit à petit.

Cette façon de se nourrir devient parfois un inconvénient.

Le kleptoparasitisme du bec-en-sabot a été observé chez l’aigle pêcheur africain (Haliaeetus vocifer). Le kleptoparasitisme est le comportement par lequel un animal vole des ressources obtenues par un autre animal, généralement de la nourriture ou des matériaux de construction de nid.

C’est pourquoi cet oiseau est également appelé « parasitisme par le vol ». Dans le cas présent, le bec-en-sabot est en effet capable d’attraper des proies beaucoup plus grosses que l’aigle pêcheur africain.

Combien reste-t-il de becs-en-sabot ?

La population de becs-en-sabot est en déclin constant. Actuellement, on estime que la population se situe entre 3 000 et 5 000 individus. En tant qu’espèce sédentaire, solitaire et territoriale, cet oiseau a tendance à occuper de vastes territoires, ce qui le rend difficile à protéger.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le considère comme une espèce « vulnérable ». Bien que certains auteurs affirment qu’il est plus menacé que les informations disponibles ne le suggèrent.

Son aire de répartition s’étend du Sud-Soudan à la Zambie, en passant par l’Éthiopie, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et la République démocratique du Congo.

Dans la majeure partie de son aire de répartition, cet oiseau est menacé par la destruction de son habitat et la chasse.

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La dégradation de l’habitat est due à des raisons agricoles.

Il s’agit principalement de la culture du tabac et du riz, des incendies pendant la saison sèche, et de la perte d’habitat causée par l’extraction du pétrole au Sud-Soudan et en Ouganda. En outre, ces activités génèrent de grandes quantités de pollution, ce qui a également un impact négatif sur cet oiseau.

Son caractère calme et paisible. Malgré son apparence menaçante, il ne représente aucun danger pour l’homme. C’est pourquoi cela le rend facile à chasser ou à capturer.

Les chasseurs le ciblent principalement par des raisons alimentaires et culturelles. Tandis que la capture a surtout un but commercial, surtout dans les pays où cette pratique est encore légale. Les zoos privés et les collectionneurs les recherchent avidement.