Chenille processionnaire du pin : qu’est-ce que c’est et que faire si votre chien est empoisonné

Le venin de cette chenille peut provoquer des réactions anaphylactiques chez les chiens et chats, voire entraîner la mort dans les cas extrêmes.

© Chenille processionnaire du pin : Qu'est-ce que c'est et que faire si votre chien est empoisonné par une chenille processionnaire du pin

Avec l’arrivée du beau temps, la chenille processionnaire du pin commence à proliférer. Or, elles représentent un grand danger pour les animaux domestiques.

De plus, cette année, sa présence est à nouveau favorisée par les températures élevées actuelles. Mais aussi par le manque de précipitations, conséquence du changement climatique.

Les experts recommandent d’éviter à tout prix tout contact avec les chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires peuvent rendre gravement malade toute personne qui les sent ou les touche. Les chenilles apparaissent toujours en procession (liées les unes aux autres). Par ailleurs, elles se trouvent généralement à proximité des pins, où elles installent leurs nids suspendus ou poches caractéristiques, dans lesquels elles passent l’hiver.

Ainsi, les hivers chauds favorisent la multiplication des chenilles processionnaires dans les pins. Et c’est entre février et mars, lorsqu’elles descendent des arbres, que les larves se sont développées et forment les processions.

Ces chenilles sont reconnaissables à leur tête et leur peau noires et à leurs flancs gris.

Chenille processionnaire du pin : Qu'est-ce que c'est et que faire si votre chien est empoisonné par une chenille processionnaire du pin
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Les chiens s’approchent souvent des chenilles pour les renifler, et c’est là que réside le danger. L’inhalation des poils fins de la chenille, appelés trichomes, dans lesquels le lépidoptère cache son venin, peut provoquer de l’urticaire ou des réactions allergiques.

De plus, les chiens peuvent également manger la chenille. Ils vont alors avaler tout le poison contenu dans l’insecte. Ce qui peut entraîner une nécrose de la gorge et de la langue. Et, s’ils ne sont pas traités à temps, les chiens ou chats peuvent mourir.

Mais comment détecter et traiter votre animal s’il entre en contact avec une chenille processionnaire ?

Nos animaux de compagnie peuvent avoir deux réactions s’ils entrent en contact avec une chenille processionnaire, selon une spécialiste vétérinaire.

« L’une est une réaction anaphylactique, explique-t-elle, qui peut aller jusqu’à l’évanouissement soudain de l’animal. « D’autre part, il bave, éternue, se gratte le nez et leur visage et langue gonflent », ajoute Marta Hita.

Chenille processionnaire du pin : Qu'est-ce que c'est et que faire si votre chien est empoisonné par une chenille processionnaire du pin
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Si l’animal avale une ou plusieurs chenilles processionnaires, les choses se compliquent : « L’irritation se déplace vers l’œsophage et l’estomac. Des vomissements peuvent alors survenir et l’animal peut souffrir d’une réaction anaphylactique ».

Ainsi, « Il peut mourir, tout comme une personne allergique aux cacahuètes si elle en mange ». De même, bien que ce soit difficile et que cela prenne du temps, une nécrose de la langue peut se produire.

« Si une longue période s’écoule, et en fonction du système immunitaire de l’animal, le morceau le plus enflammé et rougeâtre, celui qui a été en contact avec la chenille processionnaire, devient noir et tombe », explique M. Hita.

Nettoyer la zone avec de l’eau tiède

Face à ces réactions, l’important est donc d’agir très rapidement. « Par contre, il faut toujours porter des gants. En effet, le contact avec les poils de la chenille est très dangereux aussi pour vous. Puis, il faut laver la zone avec de l’eau pour diluer la substance toxique », précise la vétérinaire.

Attention, il est important de le faire avec de l’eau tiède, « car l’eau froide active le poison ». Et bien sûr, il faut emmener l’animal empoisonné chez un spécialiste.

Le degré d’atteinte d’un animal ayant été en contact avec une chenille processionnaire du pin dépend, comme pour l’homme, de son système immunitaire.