L’arrivée de l’été est le meilleur moment pour observer les lucioles. Pourtant, ces petits insectes fascinants se font malheureusement de plus en plus rares. Cela, à cause de la pollution et de l’agriculture intensive. En effet, leur présence dépend en grande partie de la qualité de l’air et de la pollution atmosphérique et lumineuse. D’autre part, les pesticides présents dans le sol et sur les cultures, diminuent leur nombre.
Cependant, il est encore possible d’assister au spectacle des lucioles. Cela concerne surtout ceux qui vivent dans des régions plus isolées. Entre autres, on recense les zones rurales où l’utilisation de pesticides n’a pas décimé la population d’insectes.
Lorsque le crépuscule cède la place à la nuit, les prairies se peuplent de centaines de lumières clignotantes. Ainsi, nous pouvons être sûrs que la zone dans laquelle nous nous trouvons n’est pas contaminée.
Curiosités sur les lucioles, ces insectes nocturnes lumineux
Les lucioles sont de petits coléoptères appartenant à différents genres. Il existe environ deux mille espèces dans le monde, appartenant à différents genres. Certaines des plus répandues en Europe appartiennent au genre Lampyrides, l’espèce la plus commune de ce genre étant Lampyris noctiluca. Cependant, il en existe également d’autres, appartenant par exemple au genre Nyctophila.
Seul le mâle a l’apparence classique du coléoptère avec des élytres durs et brillants. La femelle est souvent incapable de voler, et chez certaines espèces, elle n’a pas d’ailes. Chez d’autres, elles sont petites et ne permettent que des vols courts.
La lumière clignotante de ces insectes provient du vol du mâle, du moins dans le cas des lucioles les plus communes. Le mâle en vol émet sa lumière clignotante, la femelle au sol répond en projetant également sa lumière.
Une lumière clignotante grâce au phénomène de bioluminescence
La caractéristique fascinante de ces insectes est leur capacité à émettre une lumière clignotante en guise d’attraction sexuelle. Ce phénomène, la « bioluminescence », découle d’un revêtement photogénique et repose sur l’oxydation d’une substance, la luciférine. Cette dernière se transforme alors en oxyluciférine sous l’action d’une enzyme, la luciférase.
Chaque espèce possède son propre flash, et la méthode de production de lumière change également. Il existe également des espèces qui s’attaquent à d’autres lucioles. La femelle, depuis le sol, émet le flash d’une autre espèce et dévore ensuite le malheureux mâle qui s’est fait piéger.
Une curiosité à propos de la lumière des lucioles : elle peut être très puissante. D’ailleurs, l’efficacité lumineuse de la source (rapport entre le flux radiant et le flux lumineux) est beaucoup plus élevée que celle d’une ampoule électrique classique. Cela s’explique par le fait que la perte de chaleur est minime.
Où voir les lucioles ?
Pour voir des lucioles en été, il faut s’éloigner des zones urbaines, des lumières artificielles et des autres sources de pollution. Ces insectes indiquent des lieux où l’air est pur et n’aiment pas les endroits très éclairés.
La pollution lumineuse menace ces insectes
Une étude récente publiée dans le Journal of Experimental Biology a montré que les lucioles de l’espèce Lampyris noctiluca sont de plus en plus menacées. Cela, en raison de l’augmentation de la pollution lumineuse. Selon l’étude, les lumières artificielles auraient un impact important sur le processus de reproduction de cette espèce.
La lumière des lucioles est la conséquence d’une réaction chimique sous leur abdomen. Les lucioles possèdent une substance appelée Luceferin, qui entre en contact avec l’oxygène et ne génère pas de chaleur. Il s’agit alors d’un processus d’allumage et d’extinction.
Les lucioles femelles, incapables de voler et se déplaçant vers des endroits moins pollués par la lumière, tentent d’attirer les mâles avec leurs lumières clignotantes. Mais dans un environnement avec des lumières artificielles, les mâles sont « aveuglés » et ont beaucoup plus de difficultés à identifier les femelles, dont les lumières clignotantes passent inaperçues. Cela a alors d’énormes conséquences sur le processus de reproduction.
