Nous avons tendance à penser que les mâles sont plus robustes et plus grands que les femelles. Mais cela n’est vrai que pour une partie du règne animal, qui comprend les humains et les autres primates. Cependant, il existe plusieurs espèces dont les femelles sont plus grandes que les mâles par « nécessité » biologique. Nous vous en parlons alors dans cet article.
Des femelles plus grandes que les mâles chez certaines espèces ?
Si nous analysons plusieurs espèces animales qui nous entourent, il est courant que les mâles soient plus grands que les femelles en termes de poids et de corpulence. C’est le cas des chiens, des chats, des singes et de nombreux oiseaux. Mais dans la nature, il existe de nombreuses exceptions, les femelles étant plus grandes que les mâles. En voici quelques-unes :
1. L’aigle royal
Comme pour la plupart des oiseaux de proie, les femelles aigles royaux sont également plus grandes que les mâles. Elles peuvent atteindre une envergure de 2,3 mètres et peser jusqu’à sept kilos. Les mâles, quant à eux, ne dépassent pas deux mètres d’envergure et ne pèsent pas plus de cinq kilos.
Pour le reste, l’aigle royal – la photo qui ouvre cet article – ne diffère pas entre les sexes. En effet, tous deux ont la même couleur de plumage : brun ou brunâtre avec des taches blanches. Il faut noter qu’il s’agit d’une espèce monogame à vie et que le couple construit un nid par an avec des branches épaisses dans des zones escarpées ou des falaises.
2. Les espèces d’araignées tisseuses de soie
Le genre Nephila comprend les araignées « tisseuses » de soie, dont les fils brillent comme de l’or à la lumière. L’une des particularités de cette espèce est qu’elle reconstruit chaque matin une partie de la toile formée la veille.
Cette espèce est également connue pour avoir des femelles plus grandes que les mâles… Elles font un cinquième de la taille de leur compagnon ! Elles doivent être plus grandes pour pouvoir accumuler les œufs après la fécondation.
Elles sont plus sédentaires et passent la majeure partie de leur vie autour de la toile, qui leur sert de pont. Les mâles, quant à eux, se déplacent rapidement entre les branches, les rochers ou tout autre objet.
3. L’espèce de tortue géographique
Ce reptile endémique de l’est des États-Unis possède des marques cartographiques de sa carapace, peintes en jaune ou en orange sur un fond brun ou olive. D’où le nom hors du commun de l’espèce.
Toutes les espèces de tortues géographiques présentent un dimorphisme sexuel marqué en faveur des femelles. Elles pèsent plus de deux kilos et leur carapace peut mesurer jusqu’à 30 centimètres. En revanche, les femelles ne pèsent pas plus de 400 grammes et ont une longueur de carapace de 15 centimètres. En outre, les femelles ont une tête plus large.
Ces différences leur permettent d’accumuler un plus grand nombre d’œufs après la fécondation et de creuser des nids plus profonds pour les pondre.
4. La pieuvre manta
Ces céphalopodes portent un nom très curieux en raison de la grande membrane des femelles. Celle-ci se déplie en deux et leur permet de paraître encore plus grandes.
Le dimorphisme sexuel est très marqué chez la pieuvre manta. En effet, les femelles mesurent deux mètres et les mâles seulement quelques centimètres chez cette espèce. Les mâles ont un tentacule rempli de spermatozoïdes pour féconder leur partenaire, après quoi ils meurent. La « mère » peut alors porter jusqu’à 100 000 œufs fécondés dans son corps.
5. L’anaconda
Le dernier exemple de femelles plus grandes que les mâles est un serpent bien connu pour sa taille… de femelles ! Un spécimen « femelle » de cette espèce mesure en moyenne cinq mètres de long et pèse jusqu’à 100 kilos. Le « mâle », quant à lui, ne dépasse pas 3,5 mètres et ne pèse pas plus de 20 kilos.
L’anaconda est vert foncé avec des taches noires et ocre, sa tête est étroite et ses narines et ses yeux sont relevés. Cela permet à cette espèce de percevoir les mouvements et de traquer ses proies.
