Poisson-lanterne, il sort d’un film de Marvel et qui brille de mille feux dans les profondeurs de l’océan

Découvrez le poisson-lanterne, un animal qui sort tout droit d'un film de Marvel et qui brille dans les profondeurs de l'océan.

© Poisson-lanterne, il sort d'un film de Marvel et qui brille de mille feux dans les profondeurs de l'océan

Revêtu d’une cape d’un noir profond, le poisson-lanterne être se faufile furtivement dans l’ombre. En effet, il se fond parfaitement dans la pénombre qui l’entoure. Une paire d’yeux blancs et pointus brillent dans l’obscurité.

Ces lumières énigmatiques lui confèrent une présence presque hypnotique. Cela crée alors l’illusion d’une créature qui, avec son regard inébranlable, semble capable de percevoir les secrets les plus cachés.

Avec une telle lettre d’introduction, nous pourrions parler de Venom. Il s’agit du célèbre symbiote antagoniste de Spiderman et anti-héros habituel de l’univers Marvel.

Mais il existe un animal dans le monde réel qui correspond à cette description : le poisson-lanterne (Photoblepharon palpebratum).

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Le secret lumineux du « poisson venin »

Trop souvent, les apparences sont trompeuses dans la nature, et le poisson-lanterne ne fait pas exception à la règle.

Les énormes taches blanches qui ressemblent aux yeux du Venom ne sont pas des yeux. En effet, ce sont des organes luminescents, des structures biologiques spécialisées qui produisent de la lumière.

Le mystère de cette bioluminescence réside dans son origine. Le poisson entretient en symbiose des bactéries logées dans les organes lumineux.

Ces bactéries sont responsables de la production de la lumière caractéristique. Cette lumière n’est donc pas un simple reflet, mais une lueur générée de l’intérieur. Une capacité dont peu d’êtres au monde peuvent se vanter.

Ces organes, au-delà de la curiosité esthétique, ont des fonctions cruciales pour la survie du poisson-lanterne.

Comme d’autres animaux bioluminescents, il peut utiliser l’illumination pour attirer ses proies. Mais il peut aussi l’utiliser pour communiquer avec ses congénères ou comme mécanisme de défense pour échapper aux prédateurs.

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La vision lumineuse du poisson-lanterne

La plupart des poissons qui vivent et brillent dans l’obscurité ont un sens de la vue très faible. Mais ce n’est pas le cas du genre Photoblepharon.

Les organes lumineux du poisson-lanterne ont une autre fonction que très peu d’animaux utilisent.

Grâce à ses organes bioluminescents, le poisson-lanterne peut concentrer la lumière vers l’avant. Ainsi, cela éclaire le terrain devant lui et l’aide à naviguer dans les profondeurs sombres de l’océan, là où la lumière du soleil n’atteint pas.

Cela lui permet également de détecter ses proies et d’éviter les prédateurs, alors que d’autres animaux se fient presque exclusivement au toucher ou à la détection chimique. Le nom de « poisson-lanterne » le définit parfaitement.

Ses yeux se situent juste au-dessus des organes lumineux. Dans ses yeux, ce « poisson venimeux » possède une rétine remplie de photorécepteurs longs, en forme de bâtonnets et d’une densité inhabituelle. Ils sont adaptés pour maximiser la capture de la lumière dans des conditions de faible luminosité, ce qui est essentiel à sa survie. Cela lui permet alors de détecter la lumière du soleil filtrant à travers l’eau et la bioluminescence. Et ce, qu’elle soit générée par lui-même ou par d’autres organismes marins.

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Et comme il est bien connu que le véritable organe de la vision n’est pas l’œil, mais le cerveau, un tel ensemble d’adaptations doit s’accompagner d’une structure cérébrale sophistiquée.

Des études ont montré que ce poisson présente un taux élevé d’encéphalisation. Ce qui suggère alors une complexité neuronale considérable, révélatrice de capacités sensorielles avancées, y compris la vision, nécessaires pour naviguer et survivre dans son habitat sous-marin.

Entre ombre et lumière : une vie migratoire

Les poissons-lanternes peuvent émettre de la lumière. Mais un autre aspect fascinant de leur comportement est leur migration verticale quotidienne. En effet, ils se déplacent entre différentes profondeurs de l’océan, généralement dans l’obscurité : plus près de la surface la nuit et dans des eaux plus profondes le jour.

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Ce schéma de migration verticale est probablement lié à la recherche de nourriture et, en même temps, à l’évitement des prédateurs.

Pendant la journée, le poisson-lanterne plonge plus profondément pour éviter les prédateurs – qui n’ont pas son acuité visuelle. Il le fait peut-être pour conserver son énergie dans un environnement plus frais et plus stable. La nuit, il remonte vers des eaux plus chaudes et riches en nutriments pour se nourrir. Ensuite, il se livre à des activités sociales.

En outre, le venin des grands fonds montre une préférence marquée pour les grottes et cavernes sous-marines. Et ce, probablement dans le cadre d’une stratégie adaptative visant à tirer parti des ressources disponibles dans ces habitats uniques, tout en offrant une protection contre les prédateurs et les conditions environnementales défavorables.

Il utilise donc les caractéristiques de ces habitats pour maximiser sa survie et assurer son succès reproductif.

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En termes de reproduction, le poisson-lanterne a un processus fascinant

Il a été observé que les femelles de Photoblepharon palpebratum peuvent produire jusqu’à 1000 œufs collants et transparents au cours de plusieurs nuits sombres.

Après une brève phase de flottaison de 5 à 10 heures, les œufs poursuivent leur développement en adhérant à un substrat.

Ce processus de reproduction, qui comprend à la fois une fécondité élevée et la sélection de substrats spécifiques pour la fixation des œufs, est crucial pour la perpétuation de l’espèce dans sa niche écologique spécifique.

C’est pourquoi ils préfèrent les environnements rocheux et les grottes, où les œufs peuvent adhérer à des substrats durs et sûrs, minimisant ainsi le risque de prédation.

La combinaison du comportement migratoire et des préférences en matière d’habitat met en évidence l’adaptabilité de Photoblepharon palpebratum à son environnement marin. Une capacité d’adaptation, sans aucun doute, typique du venin.