Megalodon : ces faits surprenants sur le plus grand requin qui ait jamais existé

Ce superprédateur marin préhistorique a régné sur les océans il y a des millions d'années et a longtemps captivé l'imagination des scientifiques et du public.

© Megalodon : ces faits surprenants sur le plus grand requin qui ait jamais existé

Le mégalodon (Carcharocles megalodon) était une énorme espèce de requin qui vivait il y a environ 19,8 à 2,6 millions d’années. C’était au cours des époques du Miocène et du Pliocène.

Ce prédateur marin est l’un des plus grands et des plus puissants à avoir jamais existé sur Terre. En effet, il aurait atteint une longueur de 18 mètres et pesé jusqu’à 100 tonnes.

Que mangeait-il ? Il se nourrissait principalement de grands mammifères marins, tels que les baleines, les dauphins et les phoques.

Des créatures terrifiantes

Les océans préhistoriques ont abrité toute une série de créatures énormes et redoutables. Cela inclut les ichtyosaures et les pliosaures qui ont vécu jusqu’à la fin du Crétacé. On recense aussi les mosasaures, un autre groupe de redoutables reptiles marins. Ainsi, le mégalodon n’a pas été le seul prédateur marin notable de l’histoire de la Terre.

Mais l’une des qualités du mégalodon est qu’il possédait les plus grandes dents de toutes les espèces de requins connues. Certaines dents fossiles mesurant plus de 18 cm de long. Ces dents étaient dentelées, ce qui leur permettait de couper efficacement la chair et les os.

Megalodon : ces faits surprenants sur le plus grand requin qui ait jamais existé
Capture facebook

La reproduction du mégalodon

Des preuves fossiles suggèrent que le mégalodon utilisait des zones spécifiques, connues sous le nom de nurseries, pour donner naissance et élever sa progéniture. Ces nurseries étaient généralement situées dans des eaux chaudes et peu profondes. Elles offraient alors une protection et une source de nourriture abondante aux jeunes requins.

L’une de ces nurseries se trouverait dans la formation de Gatun, au Panama. Là, on découvre de nombreuses dents de mégalodon, ainsi que des fossiles d’autres espèces marines.

Un tueur à sang chaud

Une étude récente menée par des spécialistes de l’environnement de l’UCLA, de l’UC Merced et de l’université William Paterson a conclu que le mégalodon n’était pas un tueur à sang froid, mais un tueur à sang chaud. Les chercheurs ont analysé les isotopes présents dans l’émail des dents de ces créatures monstrueuses.

Ils ont conclu que les mégalodons maintenaient une température corporelle d’environ 7 degrés Celsius. Une température plus élevée que celle de l’eau dans laquelle ils nageaient. Cette différence de température est suffisante pour classer le mégalodon parmi les créatures à sang chaud.

« L’étude des facteurs à l’origine de l’extinction d’un requin prédateur très performant comme le megalodon peut nous éclairer sur la vulnérabilité des grands prédateurs marins dans les écosystèmes océaniques modernes qui subissent les effets du changement climatique en cours », a déclaré le chercheur principal Robert Eagle, qui suggère que cette dépense d’énergie pour conserver leur température corporelle a peut-être aussi joué un rôle dans ce qui a suivi : leur extinction.

Ainsi, selon les chercheurs, les exigences métaboliques considérables liées au maintien d’un sang chaud pourraient avoir influé sur l’extinction de l’espèce.

L’extinction du mégalodon

Qu’est-ce qui a conduit à l’extinction de cet énorme prédateur ? Sa disparition a fait l’objet de nombreuses spéculations, plusieurs facteurs ayant pu y contribuer.

Selon certains chercheurs, l’extinction de ce proche parent du grand requin blanc serait due à la combinaison du changement climatique et du déclin des espèces de proies appropriées.

À mesure que le climat de la Terre s’est refroidi au cours de l’ère du pliocène, les nourriceries en eaux chaudes du mégalodon sont peut-être devenues moins viables, ce qui a entravé la reproduction et, partant, les chances de maintenir la population.

En outre, l’émergence de nouveaux mammifères marins prédateurs, tels que les orques, a pu accroître la concurrence pour les ressources et contribuer au déclin du mégalodon.

L’étude la plus récente a été publiée en 2023

Cette étude précise que « parce que le mégalodon s’est éteint au moment de changements extrêmes dans le climat et le niveau de la mer, qui ont affecté la distribution et le type de proies, notre nouvelle étude met en lumière la vulnérabilité des grands prédateurs marins, tels que le grand requin blanc, à des facteurs de stress tels que le changement climatique ».