Un animal étrange s’est présenté au Centre de conservation et de réhabilitation des animaux sauvages. Une voiture l’a renversé et il était mal en point. Ainsi, il a été remis sur pied par le personnel de l’université. Même à ce moment-là, ils n’étaient pas sûrs de l’identité de l’animal : il s’agissait d’un canidé à la fourrure sombre et aux grandes oreilles. Cependant, il ne ressemblait à aucun autre animal qu’ils connaissaient. Il paraissait être un étonnant chien renard.
Personne ne connaissait son existence
Jusqu’alors, il n’y avait aucune trace de l’existence d’un tel animal. Deux ans plus tard, l’ADN a révélé qu’il s’agissait d’un hybride, c’est-à-dire d’un animal né de deux individus appartenant à des espèces différentes. Dans ce cas, le père était un chien domestique (Canis lupus familiaris) et la mère un renard des pampas (Lycalopex gymnocercus), une espèce présente dans le centre de l’Amérique du Sud.
L’analyse de l’ADN a permis de retrouver les marqueurs génétiques des deux espèces chez cette femelle. En effet, elle possédait 76 chromosomes, contre 78 pour les chiens et 74 pour les renards de la pampa. Il s’agit donc d’un animal hybride qui doit être considéré comme une nouvelle espèce, non encore nommée. Il est à noter que de nombreux animaux hybrides n’ont pas de nomenclature scientifique. Cependant, la plupart ont un nom commun. C’est ainsi le cas du mulet, issu du croisement d’une jument et d’un âne. Ou encore du ligre, issu du croisement d’un lion et d’une tigresse.
Un renard au caractère de chien
L’apparence de l’animal était un mélange de caractéristiques du chien et du renard. Son corps ressemble davantage à celui d’un renard et ses grandes oreilles sont caractéristiques des renards. Néanmoins, son visage est celui d’un chien. En effet, ses yeux sont grands et ronds, contrairement aux yeux bridés des renards. De plus, il a un museau plus rond et une truffe plus grande que celle d’un renard.
« C’était un animal étonnant, un véritable hybride entre un renard de la pampa et un chien », a déclaré au journal britannique The Telegraph Flávia Ferrari, l’écologiste qui a travaillé avec la femelle pendant sa convalescence. « Elle a une personnalité timide et prudente et préfère généralement rester à l’écart des gens. Pendant la période d’hospitalisation, je pense qu’elle a commencé à se sentir plus sûre d’elle ».
