Il a sauvé un loup de la mort et l’a adopté pour une expérience, il ne peut plus s’en séparer

"Vivre avec un loup, c'est agir comme un loup. Je resterai avec lui pour toujours", déclare cet homme qui a sauvé cet animal de la mort.

© Il a sauvé un loup de la mort et l'a adopté pour une expérience, il ne peut plus s'en séparer

Dans la scène immortalisée de ce loup, son maître le prend dans ses bras et sourit. L’animal, au pelage grisâtre et aux yeux couleur miel, tire, quant à lui, la langue et semble détendu. Il existe une symbiose naturelle entre eux : ensemble, ils sont heureux.

En mai, des fermiers ont découvert une portée de louveteaux abandonnés à la périphérie de la ville d’Astrakhan. Ils allaient alors tous les abattre. Cependant, Ivan a sauvé l’un d’entre eux : Sieri (seryi en russe, qui signifie « gris »). Il l’a tout d’abord adopté dans le cadre d’une expérience. Puis, il s’est attaché à lui et ne peut plus s’en séparé.

« Il y a des nuits où je ne dors que deux heures. C’est très difficile de vivre avec un loup », avoue le protagoniste de l’histoire. À Volgograd, au sud de Moscou, il fait très froid. Là-bas, Ivan, qui travaille dans une maison de retraite, vit avec sa fille et ses deux chiens dans une maison qu’il a spécialement aménagée pour son animal.

Un loup comme ami

Dans le documentaire, cet homme est alors interrogé : « Vous dites que vous travaillez dans un centre pour personnes âgées. Pourtant, vous dites que vous n’aimez pas les gens. Pourquoi ne les aimez-vous pas ?

« Je ne suis pas Jésus-Christ, je n’ai pas besoin d’aimer les gens pour les aider. Si j’aime les gens, je ne peux pas bien faire mon travail. »

Il a sauvé un loup d'une mort certaine, l'a adopté pour une expérience, et maintenant il ne peut plus s'en passer
Source : Capture Instagram

Qu’est-ce que Sieri vous apporte que vous ne trouvez pas chez les autres ?

Le loup reste un loup dans toutes les situations. Nous faisons donc tout ensemble : nous marchons, dormons, et nous mangeons.

Ivan, 46 ans, répond de manière concise. C’est un homme de bonne humeur. Sa barbe le fait ressembler à un Viking. Il mesure 1,80 m et pèse 100 kg. Pourtant, malgré sa corpulence, l’animal représente un défi pour lui : ce n’est pas un chien.

Pour sa photo de profil WhatsApp, le Russe a choisi une photo de Sieri quand il n’était encore qu’un chiot. « Le loup me prend tout mon temps libre, je ne peux aller nulle part », confie-t-il. Lorsque Ivan ne travaille pas, il se promène effectivement avec son animal. Et il raconte qu’une fois, il a marché avec lui durant huit heures ; « 100 kilomètres en cinq jours ».

Vous avez expliqué un jour que « les loups sont très différents des chiens : là où un chien demande, un loup exige ». Que demande Sieri ?

« On ne peut pas forcer le loup à s’asseoir et à attendre. S’il a besoin de marcher, il le fait. Il gratte la porte et mord les murs. Le loup peut apprendre à exécuter n’importe quel ordre en échange de nourriture. Mais il est plus facile pour lui d’essayer de me prendre cette nourriture. »

Il a sauvé un loup d'une mort certaine, l'a adopté pour une expérience, et maintenant il ne peut plus s'en passer
Source : Capture Instagram

Comment est Sieri ?

Il est très intelligent et donc très indépendant. En effet, Sieri est curieux, entraîné et actif. Vivre avec un loup, c’est agir comme un loup.

« Par ailleurs, vous indiquez clairement que Sieri fait partie d’une expérience… Vous essayez de créer un hybride loup-chien avancé avec des qualités prononcées qui peut collaborer avec les équipes de sauvetage ».

L’hybride loup-chien a un sens de l’intuition, une intelligence et une endurance beaucoup plus développés que les chiens. Il est souvent utilisé dans les services spéciaux et pour protéger les frontières des États. Ainsi, si on le considère comme un animal de compagnie, c’est un excellent défenseur de ses maîtres et de leurs biens.

Une fois, Sieri a mordu une fille. C’est pourquoi certains ont alors déclaré qu’il devait porter une muselière. « Elle a couru vers le loup et a tendu la main, elle voulait le caresser. J’ai essayé de l’arrêter, je lui ai crié de ne pas le toucher. Le loup a eu peur et l’a mordue. Je ne lui mets pas de muselière parce qu’il a du mal à respirer correctement avec ça. La loi sur les animaux autorise le loup à se promener sans muselière », explique-t-il.

Iván dit avoir essayé plusieurs fois de contacter différentes organisations pour l’aider à trouver un espace « semi-naturel ». Cependant, il affirme que ses demandes ont été ignorées.

Prendriez-vous soin de Sieri pour toujours, même si cela signifiait sacrifier trop de choses dans votre vie ?

L’homme rêve effectivement d’acheter un grand terrain et de s’y installer. Un endroit où son animal pourrait enfin vivre dans de meilleures conditions. Néanmoins, il admet qu’il n’en a pas encore les moyens. « Sieri ne peut pas vivre dans la nature, pas même dans un zoo. Il n’y a pas de centre de réhabilitation des animaux sauvages en Russie », explique-t-il.

De plus, il affirme qu’il gardera toujours Sieri pour toujours. Il fait désormais partie de sa famille.

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