Gizmo : ce primate venimeux est devenu l’espoir de son espèce

Les parties du corps de l'espèce de Gizmo sont consommées dans des pays tels que le Cambodge, où elles sont considérées comme un remède.

© Gizmo : ce primate venimeux est devenu l’espoir de son espèce

Le zoo de Memphis, dans le Tennessee (États-Unis), a célébré l’arrivée au monde de Gizmo. Il s’agit d’un loris paresseux pygmée. Ce primate asiatique figurant sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en tant qu’espèce menacée.

Sa naissance est extrêmement importante car elle représente une étape majeure dans la lutte pour la conservation de l’espèce. D’ailleurs, la présence des braconniers la met en grand danger. Les malfaiteurs les commercialisent comme animaux de compagnie ou pour la consommation locale en raison de leurs supposées propriétés médicinales.

L’adorable porte-parole de la conservation de son espèce a rapidement conquis le cœur de milliers de personnes. Ces dernières ont alors suivi toutes les mises à jour communiquées par les autorités du zoo concernant Gizmo.

Gizmo, symbole de l’avenir de son espèce

Gizmo : ce primate venimeux est devenu l’espoir de son espèce
Capture instagram

Par le biais d’un communiqué de presse, les autorités du parc à thème ont annoncé fin janvier le nouveau membre de la famille : un loris paresseux pygmée (Xanthonycticebus pygmaeus) « rare et en voie de disparition », qui est né le 13 décembre 2023. Ils décident alors de l’appeler Gizmo.

Le fils de Samper et Artemis, un couple de paresseux vivant au zoo, a passé ses premiers jours en soins. Là, les spécialistes médicaux ont déterminé qu’il avait besoin d’une aide supplémentaire pour s’épanouir.

À partir de ce moment, Gizmo a été « élevé à la main ». Cela signifie que ses gardiens ont dû le nourrir toutes les deux heures, 24 heures sur 24, à l’aide d’une formule spéciale.

L’évolution de Gizmo après quelques semaines

Gizmo est passé d’une formule spéciale pour bébé à un mélange de bananes, de biscuits à feuilles et d’eau. Ce qui a grandement amélioré son développement.

Sur Instagram, l’équipe du zoo a publié les premières images du paresseux. Ils ont ajouté que pour le moment, il continuerait à être « élevé avec soin dans les coulisses ». Par ailleurs, toute personne intéressée pourrait suivre ses progrès « intéressants » sur les médias sociaux.

Le message, qui compte à ce jour plus de 10 000 likes, a rapidement attiré l’attention de milliers de personnes. Elles ont reconnu qu’il fallait davantage de photos du paresseux.

Quelques jours après l’annonce officielle

Un porte-parole du zoo a déclaré à USA Today que le petit primate recevrait son nom « une fois que les gardiens auraient appris à connaître sa personnalité ».

Les soigneurs ont continué à donner régulièrement des nouvelles du petit primate, jusqu’au 5 février. À cette date, ils ont annoncé qu’ils avaient décidé de l’appeler Gizmo.

La nouvelle n’est pas passée inaperçue, puisqu’en l’espace de quelques heures seulement, le post Instagram a recueilli plus de 8 000 likes et des centaines de commentaires, les adeptes de l’histoire de Gizmo s’accordant à dire que c’était un nom parfait pour lui.

Dans la description, les soignants ont ajouté que Gizmo est « un sacré combattant » et qu’il a doublé de taille depuis décembre. « Il prend du poids tous les jours. Il mange maintenant un mélange de lait maternisé, de bananes et de biscuits à base de feuilles », peut-on lire dans le message.

Les responsables du zoo ont ajouté que l’espèce de Gizmo est « timide » par nature. En effet, le bébé de deux mois « fait preuve de beaucoup de courage » et explore de plus en plus l’intérieur de sa couveuse.

Une espèce constamment menacée

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Capture instagram

Selon l’UICN, au Viêt Nam, le loris paresseux pygmée est fortement exploité pour la médecine traditionnelle et le commerce des animaux de compagnie.

Au Cambodge, des parties de l’animal sont vendues et utilisées à des fins « médicinales ». En effet, les gens croient qu’elles sont capables de guérir plus de 100 maladies. Et ce, y compris des problèmes d’estomac, des maladies sexuellement transmissibles, des os cassés. On les exploite aussi pour leur aide supposée à retrouver la force perdue après l’accouchement.

Les experts de l’UICN signalent qu’il s’agit de l’espèce la plus répandue dans le commerce international des animaux de compagnie dans des pays non indigènes tels que Taïwan, Singapour et la Thaïlande.

Dans le même temps, ce sont les primates les plus fréquemment observés dans le commerce illégal sur Internet et dans les animaleries japonaises. Cela, en raison de l’absence d’application de la loi.