Un drame bouleverse le nord de l’État de New York. Le 20 juillet 2025, des gardes forestiers ont retrouvé le corps sans vie d’une fillette de neuf ans, immergé dans un étang situé dans une zone reculée près de Ticonderoga. Le principal suspect ? Son propre père, un Canadien de passage aux États-Unis pour des vacances avec son enfant.
La veille, cet homme avait contacté la police. Il affirmait que deux inconnus avaient enlevé sa fille alors qu’il s’était éloigné brièvement pour uriner dans les bois. Il décrivait une scène rapide : une camionnette, deux hommes, une fillette arrachée et des ravisseurs aussitôt disparus. Les autorités ont alors déclenché une alerte enlèvement et lancé d’importantes recherches terrestres et aériennes.
Quelques heures plus tard, l’espoir s’est effondré. Les agents ont découvert le cadavre de la fillette dans un étang peu profond. Le lieu, isolé, rendait les fouilles complexes. Pourtant, les équipes de secours ont rapidement ciblé cette zone, située non loin de l’endroit mentionné par le père.
Un récit qui ne tient pas
Les enquêteurs ont vite relevé plusieurs contradictions. Le père évoquait des horaires flous, une scène confuse et des détails qui changeaient selon les versions. Son comportement a éveillé les soupçons. La chronologie ne tenait pas. Les enquêteurs ont donc décidé d’interroger à nouveau le père, avec plus d’insistance.
Face à ces incohérences, la police a renforcé la surveillance du suspect. Quelques heures plus tard, les preuves ont suffi pour le placer en garde à vue. Il a été accusé de meurtre et de dissimulation de cadavre. L’homme n’avait jamais été condamné auparavant. Il vivait au Canada, séparé de la mère de l’enfant. Cette dernière n’avait jamais exprimé d’inquiétude au sujet des vacances prévues avec le père.
Les autorités ont annoncé qu’une autopsie déterminerait les causes exactes du décès. Les résultats pourraient confirmer si la fillette a subi des violences avant d’être immergée ou si la noyade s’est produite sans intervention extérieure. Pour l’instant, la douleur l’emporte sur les réponses.
Une affaire qui choque les deux côtés de la frontière
À Montréal comme à New York, la nouvelle a semé la consternation. Les voisins du père décrivent un homme discret, sans signe de trouble apparent. Rien ne laissait penser qu’il pourrait commettre un tel acte. La communauté scolaire de la fillette, elle aussi, reste sous le choc. Des bougies, des messages et des peluches ont été déposés à l’entrée de l’école de la petite victime.
À lireUne simple bougie d’encens tourne au drame : elle finit à l’hôpitalL’affaire relance les questions sur les signaux d’alerte dans les séparations familiales. Comment un homme sans antécédent a-t-il pu basculer ainsi ? Que s’est-il passé entre le moment où il a quitté le Canada et celui où il a composé le numéro d’urgence ? Les prochaines semaines devront éclaircir ces zones d’ombre.
En attendant, une mère pleure sa fille, et deux pays cherchent à comprendre comment un drame si cruel a pu se produire.