L’American Bully XL, le Royaume-Uni autorise à faire abattre cette race de chiens dès février

L'American Bully XL est considéré comme un des plus dangereux chiens qui soient. La loi interdit d'en posséder un.

© L'American Bully XL, le Royaume-Uni autorise à faire abattre cette race de chiens dès février

Si le chien est le meilleur ami de l’homme, on ne peut que se demander ce que le destin réserve à nos lointaines connaissances. Le Royaume-Uni a connu un pic inhabituel d’attaques au cours des trois dernières années venant de l’American Bully XL. En effet, on recense environ trois décès par an jusqu’en 2021, on est passé à 23 depuis.

Selon les données publiées par les médias britanniques, la race de chien American Bully XL (qui, il faut le dire, n’a pas de nom à son actif) a été responsable d’au moins 11 de ces décès. De plus, on le soupçonne d’en avoir causé trois autres.

En septembre dernier, le Premier ministre Rishi Sunak a fait une annonce, à la suite d’une nouvelle attaque. Selon lui, l’American Bully XL deviendrait une race « interdite ». Une catégorie que seules quatre autres races possédaient jusqu’à présent au Royaume-Uni. Ce sont le pitbull terrier, le tosa japonais, le Dogo Argentino et le fila brésilien.

Plus de 100 000 American Bully XL

Le règlement, entré en vigueur en janvier dernier, affectera les plus de 100 000 American Bullies XL. Ils vivent actuellement au Royaume-Uni (en Espagne, ils sont moins de 10 000). M. Sunak a justifié sa décision en estimant qu’il ne s’agit pas d’une « poignée de chiens mal dressés, mais d’un modèle de comportement ».

De nombreuses associations de défense des animaux, des vétérinaires et des propriétaires de chiens de cette race soutiennent qu’il n’existe pas de « chien dangereux ». Mais que c’est l’éducation qui amène le chien à acquérir certains comportements.

On ne peut pas juger la « dangerosité » d’une espèce au nombre de morts qui lui sont attribuées. Sinon, les 15ème et 16ème siècles suffisent amplement à justifier l’anéantissement de l’Empire britannique. Et on ne parle pas de la plupart des sociétés humaines au cours de l’histoire.

L'American Bully XL, le Royaume-Uni autorise à faire abattre cette race de chiens dès février
Capture instagram

L’American Bully XL n’a pas que le nom d’imposant. Le chien en question est un mélange de pitbull et de bouledogue américain. Ce qui lui donne alors l’apparence d’un « dur à cuire » peu patient. Le genre de chien accro à la salle de sport et à la consommation de stéroïdes.

Son apparence menaçante et sa silhouette sur-musclée font qu’on l’utilise souvent dans les combats de rue. Les tabloïds britanniques mettent également en évidence l’élevage naissant de cette race par des organisations criminelles.

Octroi de licences ou abattage

L’interdiction de la race signifie qu’il est désormais illégal de vendre, d’élever ou de donner un chien de cette race. Toute personne possédant un American Bully XL sans licence commet une infraction pénale. La loi l’interdit aux refuges et aux chenils d’accueillir des chiens Bully XL. Par ailleurs, ceux qui sont abandonnés ou confisqués par les autorités seront immédiatement euthanasiés.

Les propriétaires sans permis devront souscrire une assurance responsabilité civile. Cela, pour couvrir les frais en cas d’attaque et payer une redevance de 110 euros. En outre, tous les chiens de cette race devront être stérilisés avant le 31 décembre de cette année.

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L’exécutif britannique a proposé une alternative à toutes les familles qui n’ont pas les moyens de payer l’assurance (environ 150 euros par an) : l’euthanasie de l’animal. Une fois de plus, ils ont de la chance d’être nos meilleurs amis.

Les propriétaires de Bully insistent sur le fait qu’ils peuvent être aussi « aimants et doux » que n’importe quel autre chien, mais, à moins d’une surprise, au cours des prochaines années, les 100 000 Bullies XL qui reniflent le sol britannique disparaîtront peu à peu.