Une tragédie frappe la province du Maï-Ndombe, en République démocratique du Congo. Dimanche soir, un bateau transportant des footballeurs a chaviré sur la rivière Kwa, provoquant la mort d’au moins 25 personnes. Les autorités locales poursuivent les recherches pour retrouver d’éventuels survivants.
Le drame s’est produit près du territoire de Mushie. Les joueurs du village de Ngambomi rentraient d’un match lorsqu’ils ont embarqué à bord d’une pirogue motorisée. Le départ a eu lieu à 23h, heure locale. Après 12 kilomètres de navigation, l’embarcation a perdu son équilibre et a sombré dans les eaux sombres de la rivière.
Face à cette tragédie, les équipes de secours se mobilisent. Selon Alexis Mputu, porte-parole du gouvernement provincial, 30 personnes ont survécu. Les autorités locales continuent de fouiller la rivière pour retrouver d’autres victimes ou survivants. Le bilan pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures.
Des infrastructures défaillantes et des transports à risque
Le drame de Mushie n’est pas un cas isolé. En décembre dernier, un autre naufrage avait endeuillé la région. À cette occasion, 42 personnes avaient perdu la vie après le chavirement d’une embarcation sur le lac Maï-Ndombe. Le scénario reste tristement similaire : surcharge, embarcations vétustes et conditions de navigation dangereuses.
En RDC, ces accidents se répètent trop souvent. Les habitants utilisent chaque jour les rivières et les lacs pour se déplacer. Les routes manquent ou sont impraticables, forçant les populations à recourir aux voies fluviales. Malheureusement, ce choix s’accompagne de risques permanents.
Les bateaux naviguent régulièrement sans respecter les normes de sécurité. Les surcharges sont fréquentes et les équipements de sauvetage quasi inexistants. La nuit, le danger augmente encore. L’absence de balises et de signalisation rend la navigation plus périlleuse. Dimanche soir, ces conditions ont provoqué la perte de contrôle de l’embarcation.
Renacle Kwatiba, administrateur du territoire de Mushie, souligne une autre difficulté : le manque de moyens. Les autorités locales peinent à financer les déplacements pour enquêter ou porter secours. Les ressources financières font cruellement défaut, même pour acheter du carburant destiné aux équipes de secours.
Le déficit de sécurité fluviale au Congo
La République démocratique du Congo doit donc faire face à un défi majeur : sécuriser ses voies fluviales. Chaque année, les accidents se multiplient et coûtent des dizaines de vies. Les habitants du Maï-Ndombe vivent dans la crainte permanente d’un nouveau drame.
Malgré cette situation, les habitants n’ont pas d’autre choix que d’utiliser ces transports. Les solutions alternatives manquent. Les autorités locales et les ONG tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais les infrastructures restent défaillantes.
À lireDéclaration urgente sur le roi Charles III et la reine Camilla : il n’y a pas de solutionLes familles des victimes de Mushie attendent aujourd’hui des réponses. Ce naufrage, comme tant d’autres avant lui, rappelle la fragilité du système de transport fluvial en RDC. Les secours continuent de chercher les disparus, mais le bilan humain reste déjà très lourd.