Certains traitements médicaux soulagent des maladies mais entraînent des effets secondaires inattendus. Parmi eux, des troubles de la mémoire. Les difficultés peuvent se manifester par des oublis fréquents, des troubles de concentration ou une sensation de confusion. Comprendre les causes aide à mieux prévenir ces situations et à dialoguer avec son médecin.
Des effets liés à l’action sur le cerveau
Les médicaments agissent parfois sur les neurotransmetteurs, ces messagers chimiques qui transmettent les signaux entre les cellules nerveuses. Un déséquilibre dans ce système peut altérer la mémoire à court ou à long terme. Les troubles peuvent être temporaires ou persister tant que le traitement se poursuit.
Certains antidépresseurs, notamment ceux qui influencent la sérotonine, peuvent ralentir le traitement des informations. Les benzodiazépines, utilisées contre l’anxiété ou l’insomnie, provoquent parfois des trous de mémoire ou une sensation de lenteur mentale.
Les antihistaminiques de première génération, prescrits pour les allergies, traversent facilement la barrière hémato-encéphalique. Ce passage peut entraîner une somnolence accrue et un ralentissement des fonctions cognitives. Les antipsychotiques, utilisés dans certaines pathologies psychiatriques, modifient également les circuits de la dopamine, ce qui peut affecter la capacité à se souvenir des événements récents.
Les traitements contre l’épilepsie agissent sur l’activité électrique du cerveau. Bien qu’ils préviennent les crises, ils peuvent aussi réduire la vitesse de traitement mental. Les antidouleurs opioïdes, quant à eux, interfèrent avec les récepteurs nerveux et peuvent altérer la vigilance.
Les familles de médicaments les plus concernées
Voici huit catégories de traitements fréquemment associées à des troubles de la mémoire :
Les benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères)
À lireLes médicaments qui endommagent le cerveau et provoquent du stress ou la dépressionLes antidépresseurs tricycliques et certains ISRS
Les antihistaminiques de première génération
Les antipsychotiques
Les antiépileptiques
À lire8 médicaments courants qui nécessitent une ordonnance en raison d’effets secondaires découvertsLes antidouleurs opioïdes
Certains médicaments contre l’hypertension
Certains traitements contre la maladie de Parkinson
Dans chaque cas, l’intensité des effets varie d’une personne à l’autre. L’âge, l’état de santé global et la durée du traitement influencent cette sensibilité. Les doses élevées ou les associations de plusieurs médicaments augmentent le risque.
Réduire ces effets passe souvent par un ajustement du dosage ou un changement de molécule. Un suivi médical régulier permet d’évaluer l’évolution des symptômes. Un journal de bord aide à identifier les moments où la mémoire semble moins performante, ce qui facilite la discussion avec le praticien.
À lireL’OMS exhorte les pays à prendre des mesures contre les médicaments frelatésAdopter certaines habitudes peut aussi limiter l’impact sur les capacités cognitives. Maintenir un sommeil de qualité, pratiquer une activité physique régulière et stimuler le cerveau avec des exercices de mémoire favorisent un meilleur équilibre mental. Une alimentation riche en oméga-3, en vitamines et en antioxydants contribue également à soutenir les fonctions cérébrales.
Les médicaments jouent un rôle crucial dans le traitement de nombreuses pathologies. Pourtant, rester attentif aux effets secondaires sur la mémoire permet d’agir rapidement en cas de gêne. Un dialogue ouvert avec le médecin ou le pharmacien aide à trouver la meilleure solution, tout en garantissant l’efficacité du traitement.