Le « Thigh Gap » ou l’écart entre les cuisses, la nouvelle tendance chez les femmes

Le "thigh gap" : cette tendance inquiète les spécialistes de la santé mentale et questionne les normes imposées aux femmes.

Depuis plusieurs années, le « thigh gap » s’impose dans les standards de beauté. Ce terme anglophone désigne un espace visible entre les cuisses lorsque les pieds se touchent. Certaines femmes voient cet écart comme un symbole d’élégance ou de minceur, influencées par des photos diffusées en ligne.

Les réseaux sociaux alimentent cette image. Des mannequins, des influenceuses et même des actrices affichent fièrement leur « thigh gap », souvent sans préciser les réalités derrière ce détail physique. Cette exposition constante pousse certaines adolescentes à considérer cet espace comme un objectif corporel. Or, la morphologie naturelle joue un rôle décisif dans son apparition. Même avec un poids considéré comme sain, beaucoup ne l’auront jamais.

Cette quête d’un corps jugé parfait entraîne parfois des comportements à risque. Certaines jeunes filles réduisent drastiquement leur apport alimentaire ou s’imposent des routines sportives extrêmes. Le désir d’obtenir un « thigh gap » devient alors une source d’angoisse, d’autant plus que les résultats ne dépendent pas uniquement de la volonté.

Les conséquences invisibles sur la santé mentale

Cette tendance inquiète les professionnels. Les troubles de l’image corporelle augmentent, notamment chez les plus jeunes. Une pression constante s’exerce sur les femmes pour coller à des critères inaccessibles. Le « thigh gap » s’ajoute à une longue liste d’exigences physiques souvent irréalistes.

Certains témoignages révèlent un mal-être profond. Des adolescentes évoquent un sentiment d’échec, une honte de leur corps ou encore une perte de confiance. D’autres développent des troubles alimentaires, comme l’anorexie ou la boulimie. La comparaison permanente, renforcée par des filtres et des retouches, creuse davantage l’écart entre le réel et le fantasmé.

Face à cette dérive, plusieurs voix s’élèvent pour prôner l’acceptation de soi. Des campagnes rappellent que la diversité corporelle mérite d’être valorisée. Certaines personnalités publiques partagent leurs complexes, refusent la retouche photo ou dénoncent les injonctions sur les réseaux.

Changer les regards demande du temps. Mais chaque message qui valorise un corps naturel, chaque parole qui apaise les complexes, participe à déconstruire cette obsession.

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Le « thigh gap » ne définit ni la beauté ni la santé. Ce phénomène, qui peut paraître anodin, cache des enjeux bien plus profonds. En sortant de ces diktats, les femmes retrouvent une liberté, celle de vivre pleinement dans leur propre corps, sans jugement ni comparaison.