Le look d’un journaliste télé ne se choisit pas au hasard. Chaque tenue passe entre les mains d’un professionnel de l’ombre : le ou la styliste. Béatrice Rion connaît bien cet univers. Elle habille chaque jour des figures clés de l’info, notamment sur BFMTV et France Télévisions. Son travail dépasse largement la simple sélection de vêtements.
Elle gère une logistique complexe, jongle entre les essayages, les relations avec les marques, les retours au pressing, et les attentes des journalistes. Son approche met en avant la personne, plus que la tendance du moment. Car à l’écran, rien ne doit gêner. Ni une coupe mal ajustée, ni une couleur qui fatigue le regard.
Des choix réfléchis pour un impact visuel maîtrisé
Le métier de Béatrice ne se limite pas à faire du shopping. Chaque pièce choisie vise à valoriser la personne, sans jamais la déguiser. Le confort reste prioritaire, surtout face caméra, où chaque détail compte. Une veste mal coupée, un col mal positionné, et toute la crédibilité peut vaciller.
Elle connaît les préférences de chacune. Certaines refusent des couleurs trop sombres, d’autres n’aiment pas certaines coupes. Ce travail sur-mesure demande de l’écoute, de l’expérience et un vrai sens de l’humain. Elle adapte aussi ses sélections selon les formats : une chronique du matin n’exige pas la même tenue qu’un plateau du soir.
Les vêtements proviennent souvent de petits créateurs, dénichés lors de salons comme Who’s Next. Cette diversité évite l’uniformité à l’écran. Les réseaux sociaux facilitent les échanges avec les attachés de presse, et permettent de gagner un temps précieux. Chaque pièce portée doit refléter une certaine élégance, mais sans trop en faire.
Un quotidien rythmé par les délais, les tournées et les essayages
Une journée classique ne suit jamais le même rythme. Parfois, tout commence par des essayages dès le matin. D’autres fois, la priorité va aux rendez-vous avec des marques ou à la gestion des retours. Béatrice optimise chaque déplacement, car certains dépôts se trouvent en dehors de Paris. La coordination devient donc un enjeu constant.
Les vêtements utilisés ne s’achètent pas toujours. Il s’agit souvent de prêts, soigneusement nettoyés avant le retour. Le respect des pièces empruntées fait partie de l’éthique du métier. Certaines arrivent déjà tâchées ou froissées, d’où le passage systématique au pressing, pris en charge par les productions.
À lireLes plus grosses erreurs de la télévision en direct : 5 catastrophes inoubliables à l’antennePour le moment, Béatrice travaille uniquement avec des femmes. Les journalistes hommes suivent d’autres circuits, souvent basés sur des achats liés à des partenariats. Mais les choses évoluent, et une ouverture pourrait bientôt se profiler.

Dans l’ombre des plateaux, ce métier exige rigueur, sens du détail et grande capacité d’adaptation. Rien n’est laissé au hasard, car chaque image diffusée à la télévision construit une perception. Et chaque tenue joue un rôle dans cette construction.