Vicente Bartual n’était pas qu’un animateur radio. Il représentait une époque, un style, une énergie. Le jeudi 10 juillet, la nouvelle de sa mort a secoué Valence. À 65 ans, ce DJ et communicateur infatigable s’est éteint à son domicile. Sa disparition laisse un vide dans le cœur de milliers d’auditeurs.
La veille, il animait encore la Croisière des années 90. Rien ne laissait présager un tel dénouement. Bartual avait même programmé plusieurs concerts pour le week-end à venir. Il n’a jamais eu le temps de monter sur scène. La surprise a frappé sa famille de plein fouet. Personne ne s’attendait à le perdre aussi brutalement.
Les proches ont annoncé la triste nouvelle via son compte Instagram. Un message poignant a rendu hommage à l’homme, au showman, au passionné. Ses phrases cultes, comme « tout en l’air » ou « pour toi, tururú », résonnent encore chez ceux qui l’ont suivi au fil des années.
Les causes exactes de sa mort restent inconnues. La famille attend les résultats de l’autopsie pour organiser les obsèques. Pour l’instant, le mot « inattendu » résume le choc.
Une carrière entre punk, radio et nostalgie collective
Avant de conquérir les ondes, Vicente Bartual vibrait déjà sur scène. À la fin des années 70, il s’imposait comme membre fondateur de La Morgue, l’un des premiers groupes punk de la scène valencienne. Cette période forgea son identité artistique : directe, provocante, et toujours tournée vers le public.
Il fit ensuite le saut vers la radio avec une aisance naturelle. Grâce à l’émission « Bikini Club », il toucha jusqu’à 215 000 auditeurs chaque jour. Son ton unique, son énergie contagieuse, et sa fameuse salutation « Hey, hey, hey, bonjour, bonjour » ont marqué une génération entière. Bartual ne lisait pas un script. Il parlait avec le cœur.
Au fil du temps, il devint une figure incontournable de la nostalgie musicale. La Croisière des années 90 n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Il animait avec passion, réunissait les foules, ravivait les souvenirs. Chaque événement devenait une fête, portée par sa voix.
À lireUn nouveau-né décède après que des infirmières lui ont administré par erreur 10 doses de médicamentsJusqu’à son dernier jour, Vicente vivait dans l’action. Il préparait son week-end musical sans ralentir le rythme. Cette énergie, il la puisait dans son amour du métier, mais surtout dans sa relation sincère avec le public.
Les hommages se multiplient depuis l’annonce. Artistes, auditeurs, amis et inconnus saluent son talent, sa gentillesse, et sa capacité à créer du lien. Vicente Bartual n’était pas seulement un animateur. Il incarnait une époque où la radio avait encore une âme.
Aujourd’hui, la Communauté valencienne pleure un homme libre, passionné, et profondément humain. Sa voix ne résonnera plus à l’antenne, mais ses mots, eux, ne s’effaceront pas.