Lundi 7 juillet 2025, une séance de cryothérapie a viré au cauchemar dans une salle de sport parisienne située dans le centre-est de la capitale. Deux femmes ont subi un arrêt cardiaque après une fuite d’azote survenue dans une chambre froide. L’une d’elles, âgée de 29 ans, employée du centre, n’a pas survécu. La seconde, âgée de 34 ans, se trouve toujours en réanimation.
Les secours ont été appelés peu avant 18h30. Sur place, les pompiers ont tenté de réanimer les deux victimes. Trois autres personnes, qui avaient tenté de leur venir en aide, ont également été transportées à l’hôpital. Au total, 150 personnes ont dû quitter les lieux en urgence. La salle de sport concernée, On Air, a immédiatement suspendu ses activités.
La fuite proviendrait d’une chambre froide récemment réparée. L’azote, gaz incolore et inodore, utilisé dans les cabines de cryothérapie, a provoqué une asphyxie rapide. Une enquête est en cours. La police judiciaire de Paris, en lien avec l’inspection du travail, tente de comprendre les circonstances précises. Le parquet a annoncé qu’une autopsie, ainsi qu’une analyse toxicologique, permettraient de confirmer les causes du décès.
Cryothérapie : promesse de bien-être ou danger sous-estimé ?
Utilisée par de nombreux sportifs de haut niveau, la cryothérapie attire de plus en plus d’adeptes. Cette technique consiste à exposer le corps à des températures extrêmes, pouvant atteindre -140 °C, pendant quelques minutes. L’objectif ? Réduire l’inflammation, soulager les douleurs musculaires, et favoriser la récupération. Les partisans affirment que cette méthode stimule la circulation sanguine et libère des hormones bénéfiques, comme les endorphines et l’adrénaline.
Mais cette pratique, en plein essor, reste encadrée de manière inégale. Si certaines installations suivent des protocoles stricts, d’autres négligent la sécurité. L’incident de Paris relance les débats sur les conditions d’utilisation de ces dispositifs. Déjà en 2018, l’Association européenne des gaz industriels avait alerté sur les risques liés à l’usage de l’azote. Le manque d’oxygène dans une pièce mal ventilée peut rapidement entraîner une perte de connaissance, voire la mort.
L’accident de Las Vegas en 2015 avait marqué les esprits. Une jeune femme de 24 ans y avait perdu la vie, seule dans une chambre de cryothérapie. Depuis, plusieurs experts appellent à une régulation plus ferme. Les effets positifs de la cryothérapie sont encore en cours d’étude. La Mayo Clinic de Londres, entre autres, estime que des solutions plus simples, comme une poche de glace ou une immersion en eau froide, offrent parfois des résultats comparables.
Vers un encadrement plus strict ?
Face à ce drame, les autorités pourraient renforcer les contrôles. Les centres proposant de la cryothérapie devront démontrer leur conformité. Les employés devront recevoir une formation plus poussée sur les risques liés aux gaz utilisés. Les installations devront intégrer des détecteurs de fuite, des systèmes d’aération performants et des procédures d’évacuation claires.
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