Les experts prévoient un léger ajustement des prévisions pour la saison des ouragans de l’Atlantique 2025

Les experts modèrent leurs prévisions pour cette saison, évoquant des conditions légèrement différentes de celles prévues initialement

La saison cyclonique 2025 a démarré plus calmement que prévu. Trois tempêtes tropicales ont déjà été enregistrées dans l’Atlantique, mais aucune n’a atteint le stade d’ouragan. Cette situation a conduit le Dr Phil Klotzbach, expert en météorologie à l’Université d’État du Colorado, à revoir les prévisions.

Dans sa mise à jour du 9 juillet, son équipe annonce désormais 16 tempêtes nommées d’ici la fin de l’année, contre 17 auparavant. Ce chiffre reste légèrement supérieur à la moyenne annuelle de 14. Parmi elles, huit devraient évoluer en ouragans, soit un de moins que dans le rapport initial.

Ce réajustement s’explique principalement par des niveaux élevés de cisaillement du vent dans les Caraïbes. Ce phénomène, causé par des variations de vitesse et de direction du vent selon l’altitude, limite souvent la formation de cyclones puissants. Juin et juillet ont déjà montré ce type de configuration dans la région, signal clair d’une activité cyclonique plus modérée.

Des probabilités d’impact toujours présentes malgré une baisse globale

Même si les prévisions globales diminuent légèrement, le risque ne disparaît pas pour autant. Le Dr Klotzbach indique que la probabilité d’un ouragan touchant terre aux États-Unis reste à 48 %, soit un niveau un peu plus élevé que la moyenne historique de 43 % après le 8 juillet.

Les chiffres montrent aussi un risque plus marqué pour certaines zones. La côte est des États-Unis affiche une probabilité de 25 % d’être touchée, tandis que la côte du Golfe monte à 31 %. Ces deux valeurs dépassent les moyennes enregistrées sur les dernières décennies.

Dans les Caraïbes, le danger demeure plus prononcé. Pour les ouragans majeurs, classés catégorie 3 ou plus, le taux de probabilité atteint 53 %, contre une moyenne historique de 47 %. Ces données rappellent que même une saison globalement calme peut comporter des épisodes très destructeurs.

Les températures de surface dans l’Atlantique Est et Centre, légèrement supérieures à la normale, ajoutent un facteur favorable au développement de systèmes tropicaux. Dans le Pacifique, les conditions restent neutres, sans influence directe d’un phénomène El Niño ou La Niña. Cette combinaison entre un Atlantique chaud et un Pacifique stable crée un environnement propice, malgré le cisaillement observé.

Se préparer, même en saison modérée

Le Dr Klotzbach insiste : une seule tempête suffit pour causer des dégâts majeurs. Il rappelle que la violence d’un cyclone ne se mesure pas uniquement à la puissance de ses vents. Les inondations, les glissements de terrain et les marées de tempête font aussi partie des risques.

La tempête tropicale Chantal l’a prouvé récemment. Bien qu’elle soit restée de faible intensité, elle a provoqué des inondations importantes en Caroline du Nord et fait une victime. Ce type d’événement souligne l’importance de rester vigilant, même face à des systèmes jugés « modérés ».

À lireLes prévisions surprenantes de la femme qui a anticipé le 11 septembre et le tsunami de 2004 pour 2024

Les autorités locales doivent maintenir leur niveau d’alerte. Les habitants des zones côtières doivent, eux aussi, se tenir prêts. Chaque saison apporte son lot d’incertitudes. Et chaque année, la préparation reste la meilleure réponse au risque cyclonique.