Un drame bouleversant secoue le Gard. Mohamed Ouhaddou, un artisan marocain de 38 ans, doit comparaître devant la cour d’assises à Nîmes. Son crime ? Le meurtre de son épouse, Halima Zerhouni, 26 ans, et de sa belle-sœur, Fatima, 39 ans. Deux vies brisées dans une scène de violence extrême. Ce jour-là, Mohamed Ouhaddou se rend à la police, couvert de sang. Il ne tente pas de fuir, il dit simplement : « Oui, c’est vrai, j’ai tué ma femme, menottez-moi. »
La scène se déroule dans un contexte tendu et chargé d’émotions. La veille, une dispute avait éclaté dans l’appartement de Salles-du-Gardon, près d’Alès. En réponse à un conflit avec la sœur de son épouse, Mohamed s’empare d’un couteau de cuisine. La violence éclate rapidement.
Des faits épouvantables sous les yeux d’un témoin
Les témoignages racontent un spectacle odieux. Mohamed Ouhaddou, sous la menace du couteau, retient sa jeune fille de 10 mois dans ses bras. Avec un calme inquiétant, il oblige une femme à le conduire au commissariat d’Alès. Sur place, les gendarmes découvrent deux corps gisant dans une mare de sang. La scène est insoutenable.
La victime, Fatima, a reçu 14 coups de couteau, dont deux qui auraient pu lui être fatals. Sa sœur, Halima, a été atteinte à la gorge et succombera à une hémorragie importante. La jeune femme, séparée depuis plusieurs mois, avait quitté Cavaillon pour fuir la violence de son mari. Mais cette tentative de sauver sa vie échouera tragiquement.
Durant sa garde à vue, Mohamed Ouhaddou minimise son acte. Il déclare n’avoir pas voulu tuer, affirmant que sa femme serait tombée sur le couteau qu’il tenait. Cependant, les autopsies prouvent la brutalité et la planification de l’attaque. Le motif ? Une séparation qu’il n’a pas acceptée, la peur qu’il perde sa famille, et une colère incontrôlable. La motivation ultime ? La possession et le contrôle.
Un crime de possession : la triste réalité du féminicide
Les proches des victimes parlent d’un homme violent, dont la colère a dégénéré. La justice qualifiera ce drame de féminicide. Selon l’avocate des parties civiles, Me Khadija Aoudia, il ne s’agit pas d’un crime passionnel, mais d’un acte de possession. La violence s’est muée en meurtre, victime d’une folie meurtrière. La défense, quant à elle, souligne que Mohamed Ouhaddou était une personne sérieuse, serviable, et qu’il n’était pas habituellement un homme méchant. Cependant, cela n’efface pas la gravité des faits.
Ce procès difficile s’est ouvert le 30 juin 2025 devant la cour d’assises. Mohamed Ouhaddou sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Ce verdict met fin à cette tragédie. La société doit continuer à lutter contre cette violence qui, trop souvent, détruit des vies sans raison.
À lireUne femme a assassiné un homme qu’elle accusait d’avoir abusé de sa filleCe drame rappelle l’importance de lutter contre la violence conjugale et de soutenir les victimes. La justice doit punir de manière exemplaire ces actes de barbarie. La mémoire de Halima Zerhouni et Fatima reste gravée dans la conscience collective, comme un appel à agir et prévenir de futures tragédies.