Ils prédisent un « ouragan fantôme » qui pourrait aider à anticiper un véritable ouragan

Des scientifiques utilisent des phénomènes mystérieux pour anticiper la formation de véritables ouragans et améliorer la prévention.

Les modèles de prévision climatique sont essentiels pour anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les ouragans. Cependant, chaque modèle fonctionne différemment. Ainsi, ils peuvent produire des résultats variés, même à partir de données similaires. Ce qui, parfois, crée des divergences dans les alertes météo que nous recevons. Il est donc crucial de comprendre leurs différences pour mieux interpréter leurs prévisions.

Pourquoi GFS génère-t-il plus de fausses alertes d’ouragan ?

Ils prédisent un « ouragan fantôme » qui pourrait aider à anticiper un véritable ouragan
Capture Facebook

Le GFS (Global Forecast System) est l’un des modèles mondiaux les plus utilisés. Il se distingue par sa sensibilité accrue aux phénomènes tropicaux. Bien que cette caractéristique puisse sembler un inconvénient, elle a été volontairement intégrée. En effet, selon Alicia Bentley, cheffe de projet au Centre de modélisation environnementale de la NOAA, le GFS a été conçu avec un « schéma de convection cumulus faiblement paramétré ». Autrement dit, il est programmé pour détecter rapidement toute formation de systèmes tropicaux, notamment dans la mer des Caraïbes.

Ce mode de fonctionnement présente un avantage. Il permet au GFS de signaler presque tous les scénarios possibles, même lorsque le phénomène pourrait ne pas se concrétiser. Cependant, cela implique aussi un point faible : il génère de nombreuses fausses alertes. Malheureusement, cette sensibilité n’est pas idéale pour éviter les alarmes inutiles. Mais, pour le GFS, cela reste un compromis. La priorité consiste à identifier le plus tôt possible chaque cyclone potentiel, même si cela augmente le nombre de fausses alertes.

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Concrètement, cette réactivité est utile près des zones propices à la formation de tempêtes, comme l’ouest de la mer des Caraïbes. Là-bas, les conditions d’humidité et de vents favorisent la naissance des ouragans, surtout en début de saison. Le GFS, en étant très sensible, réagit rapidement à ces signaux. Cependant, cela ne signifie pas que toutes ces formations imaginées deviendront réalité.

L’importance de la stratégie pour améliorer la prévision

Malgré ces faiblesses, le GFS se distingue par ses bonnes performances en prévision de l’intensité des cyclones. Lors de la saison des ouragans 2024, il a été le modèle le plus précis pour prédire la force des tempêtes. À l’inverse, d’autres modèles comme le CEPMMT, le CMC ou l’UKM ont mieux anticipé leur trajectoire à long terme.

Cette différence souligne une réalité essentielle : aucun modèle de prévision ne doit être utilisé seul. L’échange d’informations entre plusieurs outils reste indispensable. C’est d’ailleurs ce que privilégie le National Hurricane Center. En combinant plusieurs modèles, il améliore la fiabilité de ses prévisions. Avec cette méthode, il peut donner des prévisions précises, même plusieurs jours à l’avance.

L’utilisation de la prévision d’ensemble constitue aussi une solution pour mieux anticiper le comportement des cyclones. Contrairement à un modèle déterministe unique, cette approche propose une gamme de résultats possibles. Cela permet aux prévisionnistes d’identifier rapidement les scénarios les plus probables et de mieux préparer les populations. En somme, pour garantir une sécurité optimale, il faut exploiter toutes les ressources disponibles.

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Connaître les particularités de chaque modèle est clé pour interpréter leurs alertes. La sensibilité du GFS offre des chances de détection précoces. Elle doit cependant être compensée par une stratégie globale utilisant plusieurs outils. La prévision reste un art alliant technologie, expérience et rigueur scientifique. Ainsi, face aux événements climatiques toujours plus imprévisibles, cette approche intégrée devient notre meilleure arme pour protéger les populations.