Un cardinal peut-il refuser d’être pape ? Voilà ce qui se passe si le Conclave reçoit un « non » de l’élu

Que se passe-t-il si un cardinal refuse de devenir pape ? Décrypter le processus si le Conclave reçoit un « non » de l'élu.

Le 7 mai, le Conclave a débuté pour élire le prochain Pape de l’Église catholique. Une étape cruciale, mais aussi délicate. En effet, tout le monde sait que ce n’est pas une tâche facile. Tous les cardinaux doivent s’accorder pour choisir le futur Souverain Pontife. Cependant, une question revient souvent : un cardinal peut-il refuser d’être pape ? La réponse est oui, mais cela reste rare.

Le processus d’élection implique plusieurs étapes importantes. Tout d’abord, 133 cardinaux se réunissent dans la chapelle Sixtine. Pendant le vote, la fumée s’échappe de la cheminée. La première fumée noire indique que le consensus n’a pas été atteint. Pour devenir pape, un candidat doit obtenir au moins deux tiers des voix. Dès lors, le vote continue jusqu’à ce qu’un nom ressorte clairement. Ensuite, la personne choisie doit accepter son élection nouvellement légitimée.

Mais, avant de confirmer leur rôle, les candidats doivent répondre à une première question cruciale : « Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife ? » Si la réponse est non, alors le cardinal refuse le poste. Il ne s’agit pas d’une humiliation, mais plutôt d’une reconnaissance humble de ses limites personnelles.

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Beaucoup préfèrent ne pas se sentir prêts à assumer une responsabilité si grande. Après cette étape, si le cardinal accepte, une seconde question est posée : « Comment souhaitez-vous être appelé ? » Puis, le nouveau pape est officiellement reconnu et présenté au public.

Un refus de devenir pape, une réalité historique

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Capture Facebook

Refuser d’être pape n’est pas une situation courante, mais elle a déjà eu lieu dans l’histoire récente. Le dernier exemple date de 1978, avec le cardinal Giovanni Colombo, archevêque de Milan. Lors du conclave, il obtint la majorité des voix, mais refusa immédiatement le poste.

Son âge avancé et ses convictions l’ont poussé à décliner la responsabilité du pontificat. Les cardinaux respectèrent sa décision. Ils reprirent alors le vote pour élire un autre pape, ce fut finalement Karol Wojtyla, connu sous le nom de pape Jean-Paul II.

Autrefois aussi, quelques cardinaux se sont montrés réticents face à l’élection. Par exemple, après avoir été élu, certains ont dû réfléchir profondément. La sélection d’un nouveau pape n’est pas une formalité mécanique. Elle implique des choix personnels, souvent très complexes. La majorité du temps, le cardinal accepte la charge, mais certaines exceptions existent.

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Les rumeurs suggèrent que certains cardinaux pourraient rejeter le poste même avant d’avoir la majorité. Cependant, ces cas restent rares. Le secret qui entoure le Conclave augmente encore la difficulté d’assurer la transparence. Lors de l’élection de 2025, il n’est pas impossible qu’un favori refuse la responsabilité. Le refus ne relève pas de l’échec, mais plutôt d’une conscience aiguë de l’ampleur de la tâche et des responsabilités spirituelles, sociales, et politiques qui en découlent.

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Devenir pape reste une démarche volontaire. La tradition veut que l’élu accepte ou refuse, selon son ressenti. Et, si le refus intervient, la procédure reprend, permettant à un autre cardinal d’être élu. Ainsi, l’élection du prochain pape demeure un processus rigoureux, respectueux des convictions personnelles tout en étant profondément ancré dans la tradition de l’Église catholique.