Le pape Léon XIV recevra l’anneau du pêcheur, symbole millénaire du pouvoir papal

Léon XIV héritera de l'Anneau du Pêcheur, symbole millénaire du pouvoir papal : une cérémonie historique pour commémorer son importance.

Ce dimanche 18 mai marque un événement majeur pour l’Église catholique : l’intronisation officielle du nouveau pape, Léon XIV. La cérémonie d’installation revêt une importance particulière, car elle mêle traditions anciennes et touches de modernité. Le moment sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir certains symboles emblématiques de la papauté qui accompagnent cette étape clé. Parmi eux, l’« Anneau du pêcheur » occupe une place centrale.

Le pape Léon XIV recevra l’anneau du pêcheur

Le pape Léon XIV recevra l'anneau du pêcheur, symbole millénaire du pouvoir papal
Capture Facebook

L’anneau du pêcheur demeure l’un des symboles les plus anciens de la papauté. Il représente l’autorité du pape en tant que successeur de saint Pierre, premier chef de l’Église. Sur cette pièce, l’image de Pierre, vêtue en pêcheur, jette un filet dans la mer. Son image évoque directement la mission confiée à Pierre par Jésus : « Je ferai de toi un pêcheur d’hommes. » Cette représentation remonte au XIIIe siècle et possède une signification profonde.

Au fil des siècles, cet anneau a été utilisé comme sceau officiel. Le pape y apposait son relief dans de la cire pour authentifier ses documents. Toutefois, son usage pratique a diminué avec le temps. Aujourd’hui, il demeure avant tout un symbole, affirmant le lien entre le pontife et sa mission spirituelle. Jusqu’au XVIe siècle, la tradition voulait que l’anneau soit détruit après la mort du pape, afin d’éviter toute utilisation abusive.

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Cependant, cette pratique a changé en 2013, lors de la démission de Benoît XVI. Le rite a été modernisé. La destruction de l’anneau a été remplacée par un geste plus solennel et symbolique. Lors de cette cérémonie, une femme a marqué la surface de la bague d’une croix, sous le regard du cardinal camerlingue Kevin Farrell. Le geste remplaçait l’ancien rite consistant à frapper l’anneau avec un marteau d’argent. Aujourd’hui, l’anneau du nouveau pape sera forgé à partir des restes de celui de François, illustrant ainsi la continuité entre deux pontificats.

Un mélange de tradition et de simplicité

Le style de Léon XIV traduit aussi une volonté de revenir à certains principes traditionnels. Lors de la présentation officielle, il a fait son apparition dans la basilique Saint-Pierre, vêtu de la mozzetta rouge, une cape historique abandonnée par François. Il a également choisi de conserver ses chaussures noires, symbole d’humilité, et n’a pas encore installé ses affaires dans le luxueux Palais apostolique. Il privilégie le Palais du Saint-Office, où il vivait déjà lors de sa période de préfet.

Ce choix témoigne de sa volonté d’incarner une image de simplicité et de proximité avec les fidèles. Il montre aussi une certaine résistance aux excès de la tradition luxueuse. D’autres éléments lui seront également confiés lors de la cérémonie.

Parmi eux, le pallium, bande de laine blanche orné de croix noires, symbole de son rôle pastoral. Il remonte au IVe siècle et est fabriqué à partir de laine bénie. La férule papale, bâton surmonté d’une croix, sera également utilisée lors des célébrations solennelles, tout comme la croix pectorale, qui évoque l’engagement à porter la croix du Christ.

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Une continuité dans les symboles

Les armoiries de Léon XIV portent déjà des éléments qu’il a choisis comme archevêque : un lys blanc sur fond bleu, symbole marial de pureté, et un Sacré-Cœur percé sur un livre fermé. Cependant, les clés de Saint-Pierre et la tiare papale seront ajoutées lors de la cérémonie d’investiture, marquant l’ultime étape de cette transition symbolique.

Ce 18 mai s’annonce donc comme une journée riche en symbolisme. L’évêque élu, étudiant autant les traditions que les enjeux contemporains, souhaite incarner un événement à la fois respectueux de l’histoire et modernisé pour répondre aux défis actuels. La cérémonie d’intronisation sera une étape clé pour prendre la pleine mesure de la mission qui l’attend : gouverner l’Église avec humilité, tout en respectant les symboles séculaires qui la représentent.