Le décès d’un pape marque un moment crucial pour l’Église catholique. Le samedi, les funérailles historiques du pape François se sont déroulées sur la place Saint-Pierre. Son cercueil a ensuite été transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour un dernier repos. À la suite de ces événements, un ensemble de rituels précède l’élection d’un nouveau leader spirituel.
La période de deuil
Après la mort d’un pape, la période des Novendales commence. Ce terme, issu du latin « novem diem », signifie neuf jours. Durant ces jours de deuil, une messe quotidienne en mémoire du défunt se tient. Cette tradition permet à tous les fidèles de prier pour l’âme du pontife. Les Novendales se termineront le 4 mai.
Parallèlement, les cardinaux se réunissent en congrégations. Ces réunions visent à sélectionner une date pour le conclave et à forger des alliances politiques. Le cardinal Kevin Joseph Farrell, en tant que chambellan de l’Église, joue un rôle fondamental dans ce processus. Il gère le Sede Vacante, la période durant laquelle le Siège apostolique est vacant.
Selon la Constitution apostolique « Universi Dominici Gregis » et le « Praedicate Evangelium », Farrell doit maintenir le secret du conclave. Lors de la mort du pape, il supervise des étapes essentielles. Par exemple, il certifie officiellement le décès et assiste à la fermeture des appartements pontificaux. Après cela, il reste vigilant lors du transfert du cercueil à la basilique. Ainsi, il garantit le respect des rites sacrés avant le début de l’élection.
Après les funérailles du pape François : l’appel au conclave
Une fois les neuf jours écoulés, les cardinaux peuvent convoquer le conclave visant à élire le successeur. Ce conclave doit débuter dans un maximum de 20 jours après la mort du pape. Ainsi, les élections auront lieu entre le 5 et le 10 mai.
Giovanni Battista Re, le doyen du Collège des cardinaux, organise cet événement. Bien qu’il ne puisse pas être présent, son rôle est décisif. Il convoque les cardinaux à Rome et facilite la création de coalitions. Lors de ces sessions, les cardinaux apprennent à se connaître. Ce temps d’échange peut mener à des alliances, comme cela a été le cas pour le pape François. Ce dernier a su convaincre par son discours sur la réforme et l’universalité de l’Église.
Le conclave, qui signifie « avec clé » en latin, se déroule dans la chapelle Sixtine. Seuls les cardinaux de moins de 80 ans y participent. La durée de ce rassemblement varie, car elle dépend de l’accord entre les cardinaux. Une fois le successeur choisi, l’annonce se fera avec la célèbre fumée blanche. Cette fumée s’élèvera de la cheminée de la chapelle, signalant au monde l’élection d’un nouveau pontife.
Les rituels entourant le décès d’un pape et l’élection de son successeur sont essentiels pour la continuité et la stabilité de l’Église catholique. Ils reflètent non seulement la tradition, mais aussi l’importance du consensus au sein de la hiérarchie ecclésiastique. Dans un monde en constante évolution, ces pratiques offrent une structure et une orientation à la communauté des fidèles.