En mars 2020, la France s’est arrêtée. Le pays a basculé dans un confinement strict face à un virus encore inconnu : le COVID-19. Aujourd’hui, cinq ans après cette décision historique, les conséquences persistent pour des milliers de personnes.
Parmi elles, beaucoup n’ont jamais retrouvé une santé normale. Fatigue écrasante, douleurs diffuses, fièvre récurrente, troubles neurologiques ou cardiovasculaires… Ces effets se prolongent bien après l’infection initiale. Les médecins parlent désormais de « COVID longue ».
Des patients toujours épuisés, malgré les années
Chaque jour, des malades luttent contre des symptômes tenaces. Le simple fait de monter un escalier ou de faire ses courses devient un défi. Certains souffrent de troubles cognitifs. Ils peinent à suivre une conversation ou à se concentrer.
Ces effets invisibles compliquent le quotidien. Les proches ne comprennent pas toujours. Le regard de l’entourage change. Beaucoup finissent par s’isoler. D’autres perdent leur emploi, incapables d’assurer leurs tâches.
À Montpellier, la Clinique du Parc suit ces patients depuis plusieurs années. Médecins, kinésithérapeutes et psychologues unissent leurs forces. Ensemble, ils proposent une prise en charge complète. Leur objectif : soulager les douleurs et aider les patients à reprendre une vie plus stable.
Les témoignages révèlent une grande détresse. Certains malades racontent des nuits sans sommeil, des douleurs persistantes dans les muscles ou la poitrine, ou encore une mémoire troublée comme après un traumatisme.
Le phénomène touche des profils variés. Jeunes ou âgés, actifs ou sédentaires, sportifs ou non. Personne n’est à l’abri. Même ceux qui ont connu une forme légère du virus peuvent développer ces effets prolongés.
Une maladie encore mal comprise par la science
Depuis 2020, la recherche avance, mais lentement. Les causes exactes du COVID longue restent floues. Les pistes sont nombreuses : inflammation chronique, dérèglement immunitaire, séquelles virales… Aucun consensus ne se dégage pour le moment.
Certains patients présentent une inflammation constante, même plusieurs mois après l’infection. D’autres subissent des troubles neurologiques proches de maladies comme la fibromyalgie ou le syndrome de fatigue chronique.
À lire« À six jours près c’était la mort » : sa jambe amputée suite au vaccin contre le Covid ; l’ancien militaire intente un procès à AstraZenecaMalgré ces incertitudes, les médecins poursuivent leurs efforts. Des centres spécialisés se forment dans plusieurs régions. Ils coordonnent les soins pour accompagner ces patients souvent livrés à eux-mêmes.
Les chercheurs, eux, collectent des données. Leur objectif : mieux comprendre le mécanisme de la maladie pour proposer des traitements ciblés. Des essais cliniques sont en cours. De nouvelles pistes se dessinent chaque mois.
Aujourd’hui, le virus ne tue plus autant qu’avant, grâce aux vaccins et aux traitements. Mais il continue de marquer les corps. Le COVID longue laisse une trace silencieuse mais bien réelle.
Des milliers de personnes attendent des réponses. Elles espèrent retrouver leur énergie, leur mémoire, leur vie d’avant. Et surtout, elles réclament une reconnaissance médicale à la hauteur de leur souffrance.