Surprise dans le règne animal: le plus dangereux d’entre eux n’est ni le serpent venimeux, ni le redoutable lion, mais un protagoniste inattendu, selon une étude approfondie utilisant l’échelle de Crespo. Mise au point par David Duarte Crespo, cette méthode de classement évalue la dangerosité des animaux en se basant sur leur population et leur taux de mortalité annuel.
Évaluer la dangerosité animale
L’échelle de Crespo, développée par un chercheur de l’université d’Exeter, repose sur deux critères principaux :
- La taille de la population de l’espèce, influençant la probabilité de rencontre avec l’homme.
- Le taux de mortalité, calculé en fonction du nombre total de décès humains provoqués par l’espèce chaque année.
Grâce à ces critères, cette échelle propose un classement allant de 1 (« très peu probable » qu’un animal cause des décès) à 5 (« très probable »), permettant ainsi de reconsidérer les idées reçues sur la dangerosité animale.
Les champions de la dangerosité
Une publication dans l’Asian Journal of Research in Zoology a mis en lumière les espèces animales les plus redoutables selon cette échelle. Ainsi, parmi les animaux les plus menaçants, quatre se distinguent particulièrement :
- Le moustique Anopheles gambiae: Premier vecteur du paludisme, ce moustique représente une menace « très probable » au Nigeria et figure en catégorie 4 au Mozambique. La maladie qu’il véhicule, le paludisme, a des implications graves pour la santé publique, bien que des vaccins comme le RTS,S soient disponibles.
- La vipère de Russell: En Inde, cette vipère se classe en catégorie 4 en raison de son implication dans de nombreux cas d’envenimation mortelle. Présente principalement en Asie du Sud, elle rivalise avec d’autres serpents dangereux tels que le cobra à lunettes.
- Les douves du sang (Schistosoma): Ce parasite, responsable de la schistosomiase, attaque le système sanguin du foie, causant des symptômes graves allant de douleurs abdominales à des maladies hépatiques sévères, comme le souligne le Manuel MSD.
- Les chiens errants: Dans certains pays en développement, ces animaux sont souvent les vecteurs principaux de la rage, une maladie qui se transmet par morsure et qui est encore présente sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Les précautions contre la rage incluent la vaccination et l’éducation pour éviter les morsures.
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