Le manioc, aussi appelé cassava, pousse dans les zones tropicales depuis des siècles. Ce tubercule nourrit des millions de personnes chaque jour. Longtemps consommé en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, il fait maintenant parler de lui ailleurs dans le monde. Riche, polyvalent et facile à cultiver, le manioc attire de plus en plus l’attention des nutritionnistes.
Les racines se récoltent toute l’année. Elles résistent à la sécheresse et se conservent plusieurs semaines si elles restent entières. Les feuilles, elles aussi comestibles, apportent de la variété dans l’assiette. Ce végétal s’adapte à de nombreux types de sols. Il pousse même là où d’autres cultures échouent.
Sous sa peau rugueuse, le manioc cache une chair blanche ou jaunâtre. Son goût neutre permet des préparations sucrées ou salées. On le fait bouillir, frire ou sécher. Il sert à produire de la farine, des perles (le tapioca), ou encore des galettes sans gluten.
Un tubercule nutritif et économique
Le manioc contient des glucides complexes. Il fournit donc de l’énergie sur la durée. Ceux qui souhaitent réduire leur consommation de gluten peuvent l’adopter sans hésitation. Sa farine remplace celle de blé dans de nombreuses recettes.
Il contient aussi des fibres, un peu de protéines, du potassium et de la vitamine C. Cela dit, il faut toujours bien le cuire. Cru, il contient des substances toxiques. Un trempage long ou une cuisson complète élimine ces composants.
Les recettes varient selon les régions. En Afrique de l’Ouest, on prépare le « foufou », une pâte souple accompagnée de sauces épicées. Au Brésil, la « farofa », faite avec de la farine de manioc grillée, accompagne les viandes. En Asie, on transforme le manioc en desserts. Les perles de tapioca, souvent utilisées dans les boissons, proviennent de cette racine.
Le manioc dans l’alimentation du futur
Face aux changements climatiques, le manioc devient un allié. Il pousse vite, demande peu d’eau, et s’adapte aux sols pauvres. Les agriculteurs peuvent donc en faire un revenu stable, même en période difficile. Plusieurs pays encouragent sa culture pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
À lireManioc : bienfaits, toxicité et comment le préparerDe plus, ses dérivés sans gluten trouvent leur place dans les rayons des supermarchés. Pains, biscuits, gâteaux… le manioc prend la forme de nombreux produits tendance. Ceux qui souffrent d’intolérances alimentaires y trouvent une solution pratique.
La recherche continue d’améliorer ses variétés. L’objectif : produire plus, plus vite, avec moins de risques. Le manioc devient ainsi bien plus qu’un simple aliment de base. Il représente une réponse concrète à plusieurs défis mondiaux.
Son goût neutre, sa richesse énergétique et sa capacité à nourrir durablement en font un tubercule d’avenir. Peu coûteux, facile à cuisiner, et adapté à toutes les cuisines, le manioc a encore beaucoup à offrir.