Depuis quelque temps, l’écart entre les cuisses revient sur le devant de la scène. Ce “thigh gap”, comme l’appellent certains influenceurs, alimente de nombreux débats. Ce vide visible entre les cuisses, même lorsque les jambes sont serrées, fascine une partie des jeunes internautes. Les réseaux sociaux en ont fait un symbole de minceur, parfois même de perfection.
Mais cette tendance n’a rien de nouveau. Déjà dans les années 2010, plusieurs mannequins exposaient fièrement leur silhouette longiligne, contribuant à imposer cet idéal comme une norme. Aujourd’hui, TikTok, Instagram et d’autres plateformes relancent la discussion avec des vidéos de conseils, de comparaisons et même de défis liés à cet écart.
Le phénomène touche particulièrement les adolescentes, souvent en quête d’approbation. Certaines cherchent à atteindre cet objectif à travers des régimes drastiques ou des séances de sport intenses. D’autres, au contraire, dénoncent la pression liée à cet idéal physique irréaliste. L’écart entre les cuisses n’est pas un objectif universel. Il dépend surtout de la morphologie : largeur du bassin, position du fémur ou structure musculaire. Même avec un poids santé, toutes les femmes ne peuvent pas l’avoir.
Derrière le phénomène, un vrai danger pour la santé mentale
Cette obsession peut entraîner de graves conséquences. La quête du “thigh gap” favorise l’apparition de troubles alimentaires, comme la boulimie ou l’anorexie. Le sentiment de ne jamais être assez fine alimente une spirale de mal-être et de comparaison permanente.
Les professionnels de santé s’inquiètent. Ils constatent une augmentation des consultations liées à l’image du corps, surtout chez les adolescentes. Les réseaux jouent un rôle majeur. Les algorithmes mettent en avant les corps jugés parfaits, renforçant l’idée qu’un écart entre les cuisses serait synonyme de beauté.
À lireL’espace entre les cuisses : le nouveau standard de beauté que beaucoup de gens désirentHeureusement, certains comptes influents prennent le contre-pied. Des femmes montrent leurs corps sans filtres, sans retouches, et refusent de se plier à ces critères. Elles rappellent que la beauté ne se résume pas à un détail physique. Le confort, la santé et l’estime de soi méritent bien plus d’attention que cet écart devenu obsession.
Les campagnes de sensibilisation gagnent en visibilité. De plus en plus de voix s’élèvent contre la tyrannie des standards imposés. Les marques commencent à proposer des corps variés dans leurs publicités. Cette diversité rassure et libère. Elle montre que toutes les silhouettes ont leur place, sans avoir besoin de correspondre à une mode aussi restrictive.
Personne ne devrait se sentir exclu à cause d’un écart inexistant entre les cuisses. Le corps mérite mieux qu’un jugement basé sur un critère aussi arbitraire. La priorité reste la santé physique et mentale, loin des tendances passagères. Revaloriser l’acceptation de soi devient alors un acte fort.