La gale reste méconnue, malgré sa forte capacité de contagion. Elle affecte chaque année des millions de personnes dans le monde. Contrairement aux idées reçues, elle ne touche pas uniquement les populations précaires. Cette affection cutanée peut frapper n’importe qui, à tout âge. Pour limiter sa propagation, mieux vaut agir vite et comprendre comment elle fonctionne.
Une cause bien identifiée : un parasite invisible
La gale provient d’un acarien microscopique : « Sarcoptes scabiei ». Ce parasite creuse des galeries sous la peau, principalement entre les doigts, au niveau des poignets, des coudes, des aisselles ou encore autour du nombril. Lorsqu’il se loge sous l’épiderme, il déclenche une réaction inflammatoire. Résultat : des démangeaisons intenses, souvent plus marquées la nuit.
La transmission s’effectue par contact prolongé. Une poignée de main rapide suffit rarement. En revanche, le fait de dormir dans le même lit, porter les mêmes vêtements ou partager du linge de maison augmente considérablement le risque d’infection. Dans les collectivités (écoles, maisons de retraite, foyers d’accueil), la propagation peut être fulgurante si personne n’intervient rapidement.
Certaines formes restent discrètes, notamment chez les personnes âgées ou immunodéprimées. Les signes classiques peuvent alors passer inaperçus, ce qui retarde le diagnostic. C’est pourquoi la vigilance reste nécessaire dès les premiers soupçons.
Reconnaître les symptômes pour mieux agir
La gale se manifeste avant tout par des démangeaisons persistantes. Elles s’intensifient la nuit, au point d’empêcher le sommeil. À force de se gratter, la personne infectée crée des lésions cutanées qui peuvent s’infecter.
Des petits boutons rouges, semblables à des piqûres d’insectes, apparaissent sur certaines zones du corps. Les poignets, les plis de peau et la zone entre les doigts sont les plus touchés. Chez les enfants, le cuir chevelu, le visage et la plante des pieds peuvent également présenter des signes.
Face à ces symptômes, la réaction doit être rapide. Un médecin généraliste ou un dermatologue peut confirmer le diagnostic en observant la peau ou en effectuant un grattage cutané.
À lireRougeole : symptômes et causesLe traitement repose sur l’utilisation de crèmes ou de lotions acaricides. Le produit s’applique sur tout le corps, généralement pendant plusieurs heures, puis se rince. Dans certains cas, le médecin prescrit également un médicament par voie orale. Pour éviter toute réinfection, il faut traiter toutes les personnes vivant sous le même toit, même si elles ne présentent aucun signe. Ce point reste capital pour briser la chaîne de transmission.
L’environnement immédiat nécessite aussi un nettoyage rigoureux. Linge, draps, vêtements portés récemment doivent passer à la machine à plus de 60 °C. Les objets non lavables (peluches, coussins, manteaux) doivent rester isolés dans un sac fermé pendant au moins 72 heures. Ce délai suffit à tuer les parasites privés de contact humain.
Agir sans tarder permet de soulager les symptômes rapidement, tout en évitant une propagation à grande échelle. Une prise en charge sérieuse, combinée à un bon nettoyage, garantit un retour rapide à la normale.