Se faire les ongles peut sembler anodin. Pourtant, derrière des couleurs éclatantes et des finitions brillantes, certains vernis à ongles cachent des substances toxiques. Plusieurs études pointent du doigt des composants nocifs présents dans de nombreuses formules. Savoir ce que contiennent vraiment ces produits permet de mieux choisir et de limiter les risques.
Aujourd’hui, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des alternatives dites « clean ». Ce choix ne vient pas de nulle part. Il répond à une préoccupation croissante concernant la santé et l’environnement. Car les vernis classiques contiennent souvent des ingrédients chimiques aux effets controversés. Certains perturbent le système hormonal, d’autres provoquent des réactions allergiques, voire pire.
Les ingrédients à surveiller dans les vernis à ongles
Trois substances posent particulièrement problème. La première s’appelle le formaldéhyde. Il sert à durcir le vernis et à prolonger sa tenue. Mais ce produit figure sur la liste des cancérigènes avérés de l’OMS. Lorsqu’on en inhale les vapeurs de manière répétée, le risque augmente.
La deuxième toxine se nomme le toluène. Ce solvant aide à obtenir une texture lisse et brillante. Pourtant, il attaque le système nerveux. Des vertiges, des nausées ou des maux de tête peuvent apparaître après une exposition prolongée. Les femmes enceintes doivent aussi redoubler de prudence, car le toluène traverse la barrière placentaire.
Enfin, le phtalate de dibutyle (DBP) inquiète les experts. On l’utilise pour rendre le vernis flexible et éviter qu’il ne s’écaille. Le problème, c’est que le DBP agit comme un perturbateur endocrinien. Il interfère avec le fonctionnement hormonal normal et peut nuire à la fertilité.
D’autres substances méritent aussi votre attention : le camphre synthétique, la résine de formaldéhyde ou encore le xylène. Chaque composant a ses propres effets néfastes, surtout lorsqu’on les cumule.
Comment limiter les risques sans renoncer à la beauté des ongles ?
Heureusement, des solutions existent pour continuer à se faire plaisir tout en protégeant sa santé. De nombreuses marques proposent aujourd’hui des vernis « 3-free », « 5-free » ou « 10-free ». Ces mentions indiquent que la formule évite plusieurs des substances les plus toxiques. Plus le chiffre est élevé, plus la composition se veut sûre.
À lireOngles rayés : qu’est-ce que cela signifie et que pourrait dire le corps ?Avant d’acheter un vernis, mieux vaut vérifier la liste des ingrédients. Les fabricants ont l’obligation de l’indiquer sur l’emballage ou sur leur site officiel. Cette vérification rapide évite bien des désagréments.
Adopter quelques gestes simples renforce aussi la sécurité. Aérer la pièce pendant la pose limite l’inhalation des vapeurs toxiques. Privilégier des applications espacées dans le temps réduit l’exposition globale. Et retirer le vernis avec un dissolvant doux, sans acétone, protège encore davantage les ongles et la peau.
Certaines personnes choisissent de laisser leurs ongles respirer entre deux manucures. Ce temps de pause favorise la santé de la kératine et diminue le risque d’allergies ou d’irritations. La beauté ne devrait jamais rimer avec danger. En restant vigilant, chacun peut continuer à se faire les ongles sans compromettre sa santé.