Les branches de l’arbre du voisin envahissent votre jardin ? Découvrez le montant de l’amende en cas de coupe

Branches du voisin qui envahissent votre jardin : tout ce qu'il faut savoir pour couper légalement les branches envahissantes et éviter les sanctions.

Les beaux jours reviennent. Avec eux, la question de l’aménagement du jardin et de la végétation. En particulier, celle de couper ou d’élaguer les arbres du voisin. Bonne nouvelle : vous avez le droit de le faire. Cependant, il est essentiel de respecter la législation pour éviter toute sanction.

Respectez la loi pour éviter les conflits avec les voisins

Les branches de l'arbre du voisin envahissent votre jardin ? Découvrez le montant de l'amende en cas de coupe
Capture Facebook

Tout d’abord, il faut connaître les règles établies par le Code civil français. En plantant un arbre, il faut respecter certaines distances par rapport à la limite de propriété. Pour un arbre de plus de deux mètres de haut, il doit se situer à au moins deux mètres de la limite. Si l’arbre est plus petit, la distance est d’au moins 50 centimètres.

Ces règles permettent d’éviter que la croissance de l’arbre ne gêne le voisin. Si ces limites ne sont pas respectées, des actions légales existent. Vous pouvez demander à votre voisin de couper ou d’élaguer l’arbre. En cas de refus, le tribunal peut contraindre ce dernier à respecter la législation ou à intervenir lui-même pour réduire la gêne.

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Il est aussi important de connaître les limites du droit. Selon l’article 671 du Code civil, il est interdit de couper ou d’élaguer les arbres du voisin sans son autorisation. De plus, si votre arbre ne respecte pas les distances ou la hauteur réglementaire, le voisin gêné peut demander en justice que l’arbre soit élagué ou même abattu.

La jurisprudence, bien que favorisant souvent la légalité, considère aussi le contexte. Une perte d’ensoleillement ou une gêne due à la croissance de l’arbre peut être reconnue comme un trouble du voisinage. Cependant, chaque cas reste spécifique, et il est préférable d’agir dans un esprit de conciliation.

Que faire en cas de problème ?

Vous ne pouvez pas simplement tailler l’arbre du voisin à votre guise. La loi est claire : agir seul peut vous exposer à une amende pouvant atteindre 5 000 euros. La meilleure démarche consiste donc à engager la discussion. Contactez votre voisin pour lui demander d’élaguer ou d’abattre l’arbre gênant. Si celui-ci refuse, vous avez la possibilité de saisir le tribunal judiciaire.

N’oubliez pas : lors de cette démarche, il vous faudra prouver le trouble subi. Rassemblez toutes les preuves possibles : échanges email ou SMS, photos, expertises. La jurisprudence considère qu’un délai de prescription de cinq ans s’applique pour agir. Autrement dit, vous devez agir dans les cinq ans suivant la découverte de la gêne.

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Notez que la loi protège aussi le propriétaire de l’arbre. Selon le délai de la prescription trentenaire, un voisin ne peut pas demander l’arrachage d’un arbre qui a été planté il y a plus de trente ans. En cas de conflit avec une haie empiétant sur votre terrain, une lettre de mise en demeure peut suffire. Si le problème persiste, vous pouvez engager une action en justice pour obtenir une indemnisation.

Couper ou élaguer les arbres de votre voisin est possible, mais dans le respect scrupuleux des lois. La clé réside dans la communication et la connaissance de ses droits. Si besoin, faites appel à la justice pour faire respecter la législation. Adopter cette démarche permet d’éviter conflits et sanctions. La législation française offre un cadre clair pour agir dans le respect de tous.