« Je ne pouvais pas le laisser là où il était » : le directeur de la police nationale justifie la mutation du policier ayant mortellement neutralisé Nahel

Le directeur de la police nationale défend la mutation du policier ayant tué Nahel : "Je ne pouvais pas le laisser là où il était", explique-t-il, justifiant la décision de transfert du policier impliqué.

Le 8 juillet, Louis Laugier, directeur général de la police nationale, a pris la parole sur un sujet sensible. Il s’agit de la mutation du policier impliqué dans la mort de Nahel Merzouk à Nanterre, en juin 2023. Ce fait divers avait profondément marqué l’opinion publique et provoqué une vague d’émotion dans tout le pays.

Aujourd’hui, le policier concerné réintègre un commissariat. Il est transféré dans le sud-ouest de la France, dans une ville qu’il a lui-même choisie. Cette décision soulève des questions, surtout alors qu’aucun jugement n’a encore eu lieu.

Une décision encadrée par la procédure judiciaire

Louis Laugier rappelle le contexte précis des faits. L’incident s’est produit lors d’un refus d’obtempérer, une situation qui a conduit à la mort de Nahel. Le directeur général de la police nationale décrit cet événement comme un drame collectif. Il souligne qu’un décès reste toujours un drame, quelles que soient les circonstances exactes.

Malgré ce contexte difficile, la procédure judiciaire suit son cours. Le policier mis en cause n’a pas encore été jugé. Actuellement, il bénéficie d’un contrôle judiciaire qui autorise la reprise de ses fonctions. Ce cadre légal a conduit les autorités à prendre une décision pour sa réaffectation.

Louis Laugier insiste sur un point précis : la sécurité du policier et de sa famille. Depuis les faits, le fonctionnaire reçoit des menaces. Ses proches sont également concernés. Le laisser dans son commissariat d’origine aurait donc mis en danger sa sécurité personnelle, ainsi que celle de ses proches.

La mutation vers le sud-ouest représente donc, selon lui, une solution temporaire. Elle permet au policier de reprendre un poste tout en respectant les conditions fixées par la justice. Le directeur général évoque une adaptation nécessaire à la situation humaine et judiciaire du moment.

Une affaire qui continue de diviser

Cette décision ne laisse personne indifférent. Certains dénoncent un retour au travail trop rapide pour un policier impliqué dans une affaire aussi grave. D’autres y voient une mesure de protection légitime, dans l’attente du jugement.

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Les débats restent vifs sur les réseaux sociaux et dans les médias. La mort de Nahel avait provoqué une onde de choc dans toute la France, déclenchant des émeutes dans plusieurs villes. Depuis, chaque décision concernant cette affaire réactive les tensions.

Louis Laugier rappelle qu’il ne s’agit pas d’un classement sans suite. La procédure judiciaire suit son rythme. Le policier reste sous contrôle judiciaire et devra répondre de ses actes devant la justice.

L’affaire Nahel soulève des questions profondes sur les rapports entre police et citoyens. Elle touche aussi au fonctionnement de la justice en période de crise émotionnelle collective. Cette mutation ajoute une nouvelle dimension à une histoire qui continue de faire couler beaucoup d’encre.