Des centaines de personnes ont envahi les abords de l’église Matriz de Gondomar, au Portugal. Toutes sont venues saluer une dernière fois Diogo Jota et son frère André Silva, morts jeudi dernier dans un accident de voiture survenu en Espagne. La nouvelle, brutale, a plongé le pays dans une profonde tristesse. Le monde du football, lui aussi, se mobilise pour leur rendre hommage.
Dès les premières heures de la journée, la foule s’est massée devant les grilles de l’église. Parmi les anonymes, des supporters en pleurs, des familles venues en silence, mais aussi des joueurs venus de toute l’Europe. Un groupe important de l’équipe de Liverpool, club où Jota brillait depuis 2020, a fait le déplacement jusqu’à Gondomar.
À leur tête, le capitaine Virgil van Dijk et le latéral Andy Robertson ont porté deux couronnes rouges. Sur chacune, un numéro bien visible : le 20 pour Diogo, le 30 pour André. Ces chiffres, désormais gravés dans la mémoire des fans, symbolisent leur parcours et leur lien indissociable.
Les supporters portugais ont salué les joueurs avec des applaudissements nourris. Une femme, la voix tremblante, a crié « Força ! », déclenchant un frisson collectif dans la foule. L’émotion dominait, palpable dans chaque regard. Les visages, souvent fermés, trahissaient un deuil difficile à accepter.
Une émotion partagée jusqu’à Anfield
Plusieurs joueurs portugais, pourtant rivaux sur le terrain, ont mis leur club de côté pour venir saluer les deux frères. Des représentants de formations nationales et internationales se sont également déplacés, créant une scène rare de solidarité dans un monde habituellement divisé par la compétition.
À lireLa raison pour laquelle Diogo Jota a décidé de voyager en voiture et non en avion le jour de sa mortLes proches sont arrivés plus tôt. Rute Cardoso, la compagne de Diogo Jota, accompagnait les parents des deux victimes. Ensemble, ils ont rejoint l’intérieur de l’église dans la plus grande discrétion. La famille avait demandé à ce que l’intimité soit respectée. La foule, digne, est restée silencieuse. Seule la cloche de l’église a rompu ce calme pesant au moment de l’entrée du cercueil.
La journaliste de la BBC, Sofia Ferreira Santos, présente sur place, décrit une scène bouleversante. Les joueurs, marchant ensemble, les yeux rougis, tenaient à dire adieu à ceux qu’ils considéraient comme des frères. Certains ont eu du mal à retenir leurs larmes à l’entrée de l’église.
Pendant ce temps, à des centaines de kilomètres de là, le stade d’Anfield a lui aussi rendu hommage à Diogo Jota. Une imposante couronne de fleurs rouges a été placée devant les portes du stade. Les fans se sont rassemblés tout au long de la journée pour déposer des bougies, des messages et des maillots à son nom.
Jota laisse derrière lui 65 buts marqués en 182 matchs avec Liverpool. Mais au-delà des statistiques, ce sont surtout son énergie, son engagement et son humilité qui resteront gravés dans les esprits.
Le Portugal et le monde du football perdent deux figures aimées. La douleur est immense. Mais les hommages, sincères et unanimes, montrent que leur mémoire vivra longtemps.