Après une semaine d’hostilités, la situation reste tendue entre Israël et l’Iran. Les violences continuent, mais des signes d’espoir diplomatique commencent à apparaître. La communauté internationale, notamment l’Europe et les États-Unis, cherchent des moyens pour désamorcer le conflit. Pourtant, l’incertitude demeure, et la décision de lâcher la bombe n’est pas encore prise. Des démarches diplomatiques, en apparence timides, prennent forme. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, doit rencontrer aujourd’hui, à Genève, son homologue iranien, Abbas Araqchi.
Il sera accompagné de ses homologues français et allemand. Cette démarche marque une volonté de dialogue face à la violence. En parallèle, la présidence américaine de Donald Trump paraît réfléchir à une possible intervention. Pendant deux semaines, le président américain étudie la question d’une attaque contre l’Iran, selon ses déclarations.
Le ministre iranien des Affaires étrangères rencontre ses homologues : une ouverture diplomatique face à la crise
Ces échanges annoncent peut-être un début de désescalade. Avant la réunion à Genève, Abbas Araqchi a exprimé son mécontentement devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il a dénoncé « une guerre injuste » et qualifié les attaques israéliennes de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ».
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Le ministre iranien a également dénoncé une « trahison diplomatique » au moment où il négociait un nouvel accord nucléaire avec Washington. Il insiste sur le fait que les institutions internationales disposent de mécanismes pour faire face à cette crise.
Malgré la violence, la diplomatie n’est pas totalement abandonnée. Alors que les attaques continuent côté iranien et israélien, peu de chiffres officiels circulent pour décrire l’impact précis. Cependant, le bilan reste lourd : plus de deux cents morts en Iran, une douzaine en Israël, et des attaques ciblant des sites stratégiques comme des usines d’enrichissement d’uranium ou le siège de médias. La mort d’un scientifique iranien, annoncé par Israël, illustre la gravité de la situation.
Un contexte européen et international fragile
L’Union européenne reste en retrait face à la crise. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, n’a pas condamné directement Israël, ni remis en question son argument selon lequel l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire. La position européenne apparaît faible, incapable de jouer un rôle de médiateur clair dans ce conflit.
Les acteurs français et allemands adoptent aussi une position ambivalente. Le chancelier allemand Friedrich Merz évoque la difficulté de juger Israël, tout en appelant à des négociations. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, évoque plutôt une tentative de faire accélérer les négociations, mais Donald Trump a rapidement démenti cette idée. Il reste donc difficile de savoir si une réelle médiation est en cours ou si la communauté internationale se contente d’observer la crise s’aggraver.
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L’Iran, pour sa part, joue la carte du refus face à la pression maximale exercée par Trump. Le président américain a menacé de tuer le guide iranien Khamenei, en guise de démonstration de sa fermeté. De son côté, le ministre Araqchi refuse toute rencontre avec Washington, dénonçant leurs actions comme une complicité du « crime israélien ».
La situation demeure explosive. Cependant, de minuscules signaux diplomatiques, comme la rencontre à Genève, donnent un espoir fragile d’un possible dénouement pacifique. La communauté internationale doit maintenant faire preuve de patience et de détermination pour éviter une dérive incontrôlable. Affaire à suivre dans les prochains jours, car chaque geste compte dans cette crise aux enjeux majeurs.