Incendie dans l’Aude : un désastre contenu après 17 000 hectares ravagés

Incendie dans l’Aude : après avoir ravagé 17 000 hectares et fait une victime, les pompiers parviennent à stopper la progression des flammes.

Le feu qui a ravagé l’Aude depuis mardi marque déjà les esprits. Avec 17 000 hectares parcourus et 13 000 hectares réduits en cendres, cet incendie devient le plus vaste depuis cinquante ans dans la région. Le jeudi 7 août, les pompiers ont annoncé avoir fixé le feu, après des journées de lutte acharnée.

Ce drame a causé la mort d’une femme âgée et blessé treize autres personnes. Trois individus, portés disparus, ont heureusement été retrouvés sains et saufs. Le Premier ministre François Bayrou a parlé d’une « catastrophe d’ampleur inédite ».

Les secours ont déployé des moyens considérables. Plus de 2 000 pompiers ont œuvré sans relâche pour stopper l’avancée des flammes. Les autorités ont également interdit l’accès aux massifs forestiers jusqu’à dimanche, afin de limiter tout nouveau départ de feu.

Les soldats du feu venus de tout le pays se sont mobilisés. Le Grand Ouest a envoyé 66 pompiers du Morbihan, de la Vendée et de la Loire-Atlantique. Ces équipes ont rejoint les forces locales et une unité de marins-pompiers de Marseille pour faire face à une reprise inquiétante à Jonquières, au Roc Rouge.

Une mobilisation massive contre une menace extrême

Dès l’après-midi de mercredi, les conditions ont empiré. Le vent et la chaleur ont relancé des foyers. Les pompiers ont agi vite. Trois avions Dash et sept Canadair ont procédé à des largages de produits retardants. Un hélicoptère Super Puma a aussi soutenu les opérations.

Le feu a cessé de progresser. Cela signifie que les pompiers ont réussi à contenir les flammes. La prochaine phase reste délicate : il faut maîtriser l’incendie. Cela implique d’éteindre les foyers actifs et de sécuriser les lisières. Une fois cette étape franchie, les équipes devront noyer les zones brûlées pour éviter toute reprise.

Les images publiées par les pompiers montrent des scènes intenses. Des hommes épuisés mais concentrés. Des flammes hautes. Une végétation noire. Le chef de détachement du Grand Ouest a salué la coordination entre les équipes. Selon lui, chacun a senti qu’il jouait un rôle crucial.

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Malgré la peur, les habitants ont fait preuve de courage. Beaucoup ont dû quitter leur maison. D’autres ont assisté, impuissants, à la destruction de leurs terres. Les secours, eux, ont travaillé sans relâche, souvent au péril de leur vie.

Ce feu ne porte pas encore le nom de “mégafeu”. Ce terme ne dépend pas seulement de la surface brûlée, mais du caractère incontrôlable du sinistre. En 2022, les incendies en Gironde ont reçu ce qualificatif, car les pompiers avaient mis plus d’un mois à les canaliser.

Aujourd’hui, la situation dans l’Aude reste fragile. La fixation du feu représente une étape décisive. Mais la vigilance reste maximale. Le travail continue sur le terrain, jour et nuit.