Deux jours avant son euthanasie, Pierre Cousein a accepté de partager son histoire sur le plateau de l’émission C à vous. À 48 ans, cet informaticien vit une expérience difficile, marquée par une décision courageuse. Son témoignage met en lumière la complexité et l’émotion liées à la fin de vie choisie, tout en soulignant l’importance du soutien familial et social.
Une décision difficile, mais libératrice

Pierre souffre de la maladie de Parkinson depuis dix ans. Cette maladie grave, incurable, trouble non seulement ses mouvements, mais aussi sa santé mentale. Malgré tout, il a décidé de prendre le contrôle de sa fin de vie. Deux jours avant l’acte prévu en Belgique, il explique que cette décision l’a libéré d’un lourd fardeau. En prévenant ses proches, il a pu organiser et anticiper. Cela lui a permis aussi de profiter pleinement des derniers moments.
Lors de son passage à l’antenne, Pierre a déclaré : « Ça m’a permis de lever énormément de tabou. » Il raconte comment cette décision lui a ouvert une porte vers l’amour et le soutien. En dévoilant son choix, il a reçu beaucoup d’affection. Il évoque aussi sa volonté de se concentrer sur ses proches, d’événements qu’il aurait manqués autrement. Son témoignage montre que prendre cette décision n’a pas été facile, mais qu’elle lui a offert un recentrage sur l’essentiel.
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Un amour renforcé et des retrouvailles
Ce processus a permis à Pierre de renouer avec des membres de sa famille qu’il avait un peu perdus de vue. Il parle notamment d’avoir revu son cousin, avec qui il a recréé des liens. Il affirme que la fin de vie peut aussi être une étape d’amour, de partage et de bonheur.
Il raconte aussi qu’un ami lui a donné une phrase qui l’a marqué : « La fin de vie, ce n’est pas FIN, c’est FAIM. » À travers cette idée, Pierre explique qu’il a trouvé dans cette période un plaisir simple : savourer la nourriture, partager des instants conviviaux. Il mentionne notamment une nourriture locale, riche en goût, même si elle n’est pas adaptée à ses soucis de santé. Ces petits plaisirs lui donnent de la force, malgré la gravité de sa situation.
Une fin de parcours pleine d’humanité
Ce témoignage met en lumière que la fin de vie médicalisée n’est pas uniquement une question de douleur ou de souffrance. Il s’agit aussi d’un choix personnel, souvent difficile, mais parfois libérateur. Pierre a choisi de mettre fin à ses souffrances dans la dignité. Son récit montre qu’à travers cette décision, il a reçu de l’amour, du soutien, et qu’il a pu vivre ses derniers moments avec intensité.
Ce genre de témoignages invite à réfléchir. La vie, même dans la maladie et la douleur, mérite d’être vécue pleinement jusque au bout. La fin de vie médicalisée peut offrir un dernier acte d’amour, de partage et de respect, pour soi comme pour ses proches. Un sujet sensible, mais essentiel, qui mérite d’être abordé avec bienveillance et humanité.