Elle abat le meurtrier de sa fille pendant le procès : condamnée à six ans de prison

Une mère tue l'accusé du meurtre de sa fille lors du procès : condamnée à six ans de prison, elle aggrave son geste face à une douleur.

Le 6 mars 1981 restera à jamais gravé dans les mémoires comme un jour de douleur intense. Ce jour-là, Marianne Bachmeier a commis un acte qui a bouleversé l’Allemagne toute entière. En entrant dans la salle d’audience à Lübeck, cette mère dévastée a puisé dans sa douleur pour tirer sur son enfant meurtrier, Klaus Grabowski. Ce dernier était accusé d’enlèvement, de sévices et surtout du meurtre de la petite Ana, une fille de seulement 7 ans. La justice a rapidement jugé que ses actes étaient graves : il a succombé à ses blessures. Cependant, cette action a suscité un vif débat au sein de la société.

Une réaction nationale divisée pour la mort de la fille et la réaction de sa mère

Elle abat le meurtrier de sa fille pendant le procès : condamnée à six ans de prison
Capture Facebook

Dès qu’elle a tiré, Marianne Bachmeier a été arrêtée. Pourtant, peu de temps après, elle a été surnommée « la maman vengeresse ». Son geste a divisé l’opinion publique. Elle a été condamnée à six ans de prison, mais elle n’a passé que près de trois ans derrière les barreaux. Quarante ans plus tard, la question de sa peine reste encore brûlante.

Un sondage de l’Institut Allensbach révèle une Allemagne partagée sur cette affaire. Environ 28 % des personnes interrogées pensent que sa peine était appropriée, tandis que 27 % la trouvent trop lourde et 25 % trop légère. La société ne s’est pas encore ralliée à une seule opinion. Ce débat continue de diviser la nation, illustrant la complexité du lien entre justice et sentiments.

À lire Deux ans après la perte de ma fille et de mon gendre, mes petits-enfants ont crié : « Grand-mère, regarde, c’est notre maman et notre papa ! »

Une vie marquée par la souffrance et la violence

Le parcours de Marianne Bachmeier reflète une enfance tourmentée. Son père, ancien membre de la Waffen-SS, a laissé une empreinte sombre dans sa jeunesse. Elle a vécu des abus sexuels répétés, ce qui a conduit à sa première grossesse à 16 ans. Elle a choisi de donner ses enfants en adoption, tout comme son second enfant destiné à sa propre famille. Pourtant, c’est son troisième bébé, Ana, née en 1973, qu’elle décide de garder. Mariée à une époque difficile, elle élève seule sa fille, qu’elle chérissait profondément.

Le jour du drame, la vie de Marianne Baschmeier bascule. En mai 1980, lors d’une dispute avec Ana, la fille sèche l’école. Klaus Grabowski, le tueur de l’enfant, profite de cette situation pour kidnapper la petite. Pendant plusieurs heures, il la maintient enfermée dans son appartement, profitant de sa position pour abuser d’elle.

Finalement, il étrangle Ana, mettant fin à sa vie innocente. La justice est informée grâce à la fiancée de Grabowski qui le dénonce. Ce criminel, un délinquant sexuel déjà jugé pour des agressions sur d’autres jeunes filles, nie toute accusation d’abus sexuel, créant une aura de doute et de colère autour de l’affaire.

Une justice personnelle et ses enjeux

Elle abat le meurtrier de sa fille pendant le procès : condamnée à six ans de prison
Capture Facebook

En 1995, Marianne Bachmeier confie ses pensées. Elle avoue avoir prémédité son acte, justifiant son geste par la souffrance qu’elle ressentait. Elle voulait empêcher Grabowski de répandre davantage de mensonges sur sa fille Ana. Son geste, bien que condamnable, apparaît comme une réaction désespérée face à un système qu’elle estimait incapable de rendre justice à sa fille.

À lire Une mère élabore un stratagème machiavélique pour submerger sa belle-fille de 3 ans : les révélations effroyables

Son histoire soulève une question essentielle : la vengeance peut-elle être justifiée face à la douleur extrême ? La société continue d’en débattre, entre la compassion et la condamnation.

L’histoire de Marianne Bachmeier illustre la complexité des émotions humaines face à une tragédie. Son acte, à la fois impulsif et prémédité, soulève des interrogations profondes sur la justice et la vengeance. Quarante ans plus tard, cette affaire reste un rappel poignant de la douleur d’une mère face à la perte de son enfant, et de la difficulté à faire la différence entre justice et vengeance.