Une teinte brunâtre qui apparaît progressivement sur la peau des jambes peut surprendre et inquiéter. Ce phénomène, appelé coloration à l’hémosidérine, résulte d’un dépôt de pigments dans les tissus cutanés. Comprendre son origine aide à mieux réagir et à limiter son évolution.
Les causes de cette coloration
L’hémosidérine est un pigment issu de la dégradation des globules rouges. Lorsque des capillaires se fragilisent ou se rompent, de petites quantités de sang s’échappent dans les tissus environnants. L’organisme décompose alors l’hémoglobine en fer, qui s’accumule sous forme d’hémosidérine. Ce processus donne à la peau une couleur brune ou rouille.
La cause la plus fréquente reste l’insuffisance veineuse chronique. Les veines, moins efficaces, laissent le sang stagner dans les jambes, ce qui augmente la pression et fragilise les parois des capillaires. Les personnes qui passent beaucoup de temps debout ou assises, sans bouger, présentent un risque plus élevé.
Des traumatismes répétés, même légers, peuvent aussi favoriser ces dépôts. Une chute, un coup ou une compression prolongée entraînent parfois une micro-hémorragie locale. Avec le temps, si les lésions se répètent, la pigmentation devient permanente.
Certaines maladies inflammatoires ou infectieuses peuvent également provoquer ce type de coloration. Dans ces cas, le dépôt d’hémosidérine s’accompagne souvent d’autres symptômes cutanés ou circulatoires.
Signes associés et quand agir
La coloration à l’hémosidérine s’installe souvent lentement. Au début, de petites taches apparaissent autour des chevilles. Elles s’étendent ensuite vers le mollet, avec une intensité variable selon la personne. La zone peut rester lisse ou présenter un épaississement cutané.
Chez certaines personnes, cette pigmentation s’accompagne de gonflements, de sensations de lourdeur ou de démangeaisons. Ces signes indiquent souvent une insuffisance veineuse plus avancée. L’apparition de plaies ou d’ulcères sur une zone déjà pigmentée doit alerter, car elle peut signaler une complication grave.
À lireQue signifie croiser les jambes selon la psychologie ?Une consultation médicale devient nécessaire dès que la coloration progresse rapidement ou s’associe à d’autres symptômes circulatoires. Le professionnel de santé peut prescrire des examens pour identifier la cause exacte et proposer un traitement adapté.
Le traitement vise généralement à améliorer la circulation sanguine et à limiter les nouveaux dépôts de pigments. Des bas de compression, une activité physique régulière et des pauses fréquentes pour bouger les jambes font partie des mesures les plus efficaces. Dans certains cas, des interventions médicales ciblées sur les veines peuvent être envisagées.
Agir tôt permet de réduire l’impact esthétique et d’éviter les complications. Même si la pigmentation déjà installée ne disparaît pas toujours complètement, il est possible de prévenir son aggravation et de protéger la santé des jambes.