La caféine est présente dans le café, le thé, les boissons énergisantes et certains sodas. Beaucoup l’apprécient pour son effet stimulant. Mais elle pourrait avoir un revers méconnu : son lien avec une forme d’incontinence.
Des études montrent que la caféine agit comme un diurétique léger. Elle augmente la production d’urine et stimule la vessie. Chez certaines personnes, cette stimulation peut provoquer des fuites urinaires involontaires, surtout si la vessie est déjà sensible.
Les chercheurs parlent surtout d’incontinence par impériosité. Elle se manifeste par un besoin urgent d’uriner, parfois difficile à contrôler. L’effet peut s’accentuer avec la consommation régulière de caféine, notamment au-delà de deux ou trois tasses de café par jour.
Ce lien n’affecte pas tout le monde. L’âge, le sexe, l’hydratation globale et l’état de santé urinaire jouent aussi un rôle. Par exemple, les femmes ayant déjà eu plusieurs grossesses ou les personnes âgées peuvent y être plus sensibles.
Pourquoi la caféine agit sur la vessie
La caféine stimule le système nerveux central. Elle augmente l’activité musculaire, y compris celle de la vessie. Résultat : le muscle vésical se contracte plus rapidement.
Cette contraction accélérée peut surprendre le cerveau, qui n’a pas toujours le temps de signaler l’envie d’uriner. Le message entre la vessie et le système nerveux devient plus pressant.
En plus, la caféine augmente légèrement le volume d’urine produit par les reins. La vessie se remplit donc plus vite, ce qui peut amplifier la sensation d’urgence.
À lireTrump souffre d’une maladie chronique qui explique pourquoi il a des ecchymoses sur les mains et des chevilles enfléesDes expériences cliniques montrent que réduire la caféine entraîne souvent une diminution des épisodes d’incontinence. Chez certaines personnes, même une petite baisse de consommation produit un effet notable.
Comment réduire le risque sans renoncer complètement
Supprimer la caféine du jour au lendemain peut être difficile. Une diminution progressive évite les maux de tête et la fatigue liés au sevrage.
Première étape : limiter les boissons les plus riches en caféine, comme le café filtre ou les boissons énergisantes. On peut remplacer une partie de ces boissons par des infusions sans caféine ou de l’eau.
Deuxième étape : éviter de consommer de la caféine avant des situations où un accès rapide aux toilettes est compliqué, par exemple lors de longs trajets.
Troisième étape : tenir un journal des consommations. Noter les boissons, les quantités et les épisodes d’urgence permet de mieux comprendre le lien personnel entre caféine et incontinence.
Les spécialistes conseillent aussi de renforcer le plancher pelvien. Des exercices réguliers peuvent améliorer le contrôle de la vessie et réduire l’impact de la caféine.
À lireLes cloques dans la bouche peuvent être le signe de plusieurs maladies, en plus de l’herpèsBoire de l’eau tout au long de la journée reste important. Une bonne hydratation dilue l’urine, ce qui réduit l’irritation de la vessie. Contrairement à une idée reçue, réduire fortement l’eau peut aggraver les symptômes, car l’urine devient plus concentrée et plus irritante.
La caféine peut influencer la santé urinaire chez certaines personnes. Comprendre ce mécanisme aide à mieux gérer sa consommation. Adapter ses habitudes, sans tout supprimer, peut suffire à limiter les désagréments tout en continuant à profiter de ses boissons préférées.