L’autopsie a confirmé que la mère avait assassiné sa famille et s’était suicidée

L'autopsie révèle un quadruple féminicide suivi d’un suicide : une mère met fin à la vie de sa famille avant de se donner la mort, la scène d’horreur découverte lors de l’enquête.

Un événement tragique a secoué le quartier de Villa Crespo, à Buenos Aires. Laura Leguizamón, mère de deux enfants, a tué son mari et ses fils avant de se suicider. Ce triple homicide, suivi d’un suicide, s’est produit dans un appartement situé au 295, rue Aguirre. L’enquête a révélé un enchaînement de faits aussi choquants que déchirants.

Cette tragédie s’est déroulée dans la matinée, aux alentours de 6 heures. Laura, souffrant de troubles psychiatriques sévères, aurait cessé de prendre ses médicaments. Selon les autorités, cette interruption de traitement aurait provoqué un épisode psychotique aigu. Ce déséquilibre aurait déclenché un geste violent et irréversible.

Une scène d’horreur dans un appartement sans effraction

Lorsque la femme de ménage est arrivée vers 13h30, elle a trouvé l’un des fils du couple gisant au sol, dans une mare de sang. Elle a immédiatement alerté les secours. À leur arrivée, les policiers ont découvert les corps de Bernardo Seltzer, 53 ans, et de ses deux fils, Ian et Ivo, âgés de 15 et 12 ans. Aucun signe d’effraction. Aucun objet volé. L’hypothèse d’un cambriolage a donc été rapidement écartée.

Bernardo a reçu trois coups de couteau alors qu’il dormait. Le premier couteau a été retrouvé près de lui. Ivo, attaqué dans son sommeil, n’a pas eu le temps de réagir. Ian, quant à lui, a tenté de fuir. Il a couru jusqu’à la porte d’entrée avant de s’effondrer, poignardé à plusieurs reprises dans le dos. Le deuxième couteau, également taché de sang, a été saisi comme preuve.

La mère de famille a été retrouvée sans vie dans la salle de bains. Une blessure au cœur lui a été fatale. Aucune trace de lutte sur son corps. Son décès a eu lieu après ceux de ses proches, comme l’ont confirmé les examens médico-légaux. Son corps présentait la rigidité cadavérique la plus faible.

Une lettre macabre et des indices troublants

Les enquêteurs ont retrouvé une lettre tachée de sang, écrite à la main, sur la table de la salle à manger. Tout d’abord, ils ont constaté que des phrases décousues apparaissaient dans le texte, représentant un mélange de majuscules et d’écriture cursive. En outre, le contenu reflète une détresse mentale extrême. En effet, Laura y parle de souffrance, d’amour, de confusion. De plus, elle y inscrit également le mot de passe d’un téléphone, qui est désormais entre les mains des forces de l’ordre.

La sœur de Laura a confirmé que cette dernière suivait un traitement psychiatrique. Des boîtes de médicaments ont été retrouvées à son domicile, renforçant l’idée d’un arrêt brutal du traitement. La femme de ménage, témoin clé, a indiqué que Laura avait changé de comportement ces dernières semaines. Elle se montrait distante, évitait les conversations, refusait certains bruits quotidiens.

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César Troncoso, procureur en charge de l’affaire, coordonne les analyses en cours. Les experts examinent le contenu du téléphone, de l’ordinateur familial et les antécédents médicaux de Laura.

Ce drame laisse une communauté sous le choc. Les deux garçons fréquentaient une école juive locale, où une cellule psychologique a été mise en place. Cette affaire met en lumière l’impact tragique que peuvent avoir des troubles psychiatriques non traités.