L’histoire bouleversante d’Erika Morales, une femme colombienne, suscite une vive émotion au sein du pays. À seulement 16 ans, cette étudiante est devenue une figure symbolique de la lutte pour la dignité et la liberté de choisir. Son combat, mêlé à une tragédie et à des questions éthiques complexes, interpelle la société colombienne.
Une attaque qui a changé la vie d’Erika Morales
Le 2 août 2021, la vie d’Erika Morales bascule à jamais. Lors d’une soirée dans une boîte de nuit, deux femmes l’ont violemment agressée avec une bouteille. La jeune fille, alors en troisième, était simplement là pour profiter de la soirée. Mais l’agression a mis fin à ses rêves et à sa jeunesse. Elle a été gravement blessée à la tête. Transportée à l’hôpital, elle a passé un an et sept mois dans le coma. Lorsque Erika a finalement repris conscience, le diagnostic était sans appel : tétraplégie complète. Elle ne pouvait plus bouger, respirer seule ni communiquer normalement.
Les médias colombiens ont relayé cette douloureuse réalité. Sa famille raconte que tout a changé en une nuit. Sa sœur, Tatiana Morales, évoque une fille studieuse, pleine de vie, qui aimait apprendre. Aujourd’hui, Erika ne pouvait plus que communiquer par lettres, exprimant ses souhaits avec précaution. La famille a alors lancé un appel à la justice et à la société pour obtenir justice et respecter le souhait d’Erika : mourir dans la dignité.
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Un combat pour l’euthanasie et la reconnaissance
L’affaire d’Erika Morales soulève des questions essentielles sur la fin de vie. En 2025, à l’âge de 20 ans, elle demande expressément à être euthanasiée. Elle explique ses souffrances et précise qu’elle ne veut plus vivre dans cet état. La médiatisation de son cas se fait rapidement. La famille souligne néanmoins les obstacles qu’elle rencontre face aux services sociaux et de santé (EPS). La société doit faire face à des dilemmes éthiques, juridiques et humains.
L’organisme Emssanar EPS, qui gère ses soins, affirme qu’il a respecté ses droits. Après plusieurs démarches, la demande d’euthanasie est acceptée, bien qu’aucune date précise ne soit fixée. La société française engage un large débat autour de cette décision, opposant ceux qui veulent respecter le droit à l’autonomie et ceux qui craignent des dérives.
Le 21 février, un communiqué officiel confirme que le centre médical Valle de Atriz a enregistré le décès d’Erika Morales. La cause présumée de son décès serait liée à une complication de sa condition, mais plusieurs médias indiquent que cette fin serait liée à sa volonté d’accéder à l’euthanasie formulée peu avant. Cependant, sa famille ne fait aucune déclaration officielle, laissant la question ouverte.
Ce cas marque un tournant pour la société colombienne

Il pose le problème de la fin de vie, du respect des choix personnels, mais aussi de l’accès à une assistance médicale dans ces moments-là. Erica Morales aurait voulu « vole haut », comme elle l’a écrit à sa sœur, preuve de son courage face à la douleur et à l’adversité. Sa mort soulève également un débat incontournable : jusqu’où peut-on aller pour respecter la dignité d’une personne dans la souffrance ?
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L’histoire d’Erika Morales demeure un symbole puissant de lutte et d’humanité. Elle rappelle que chaque personne doit avoir le droit de décider de sa fin de vie, dans le respect de ses volontés et de sa dignité. Son cas continue de faire évoluer le débat éthique en Colombie et dans le monde.