Une affaire choquante secoue Marseille. Un auxiliaire de vie, Dominique G., 49 ans, fait face à la justice après des actes de maltraitance envers Rayan, un jeune homme polyhandicapé de 19 ans. La scène se déroule dans le 10e arrondissement, où la famille de Rayan vivait dans l’angoisse.
Le tribunal correctionnel de Marseille a requis, mercredi, neuf mois de prison avec sursis, une obligation de soins et l’interdiction définitive d’exercer dans le domaine de l’aide à la personne. Le verdict sera rendu le 10 juillet. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité des personnes vulnérables et la vigilance des familles.
Les horreurs révélées par des vidéos
Tout commence par une suspicion. La mère de Rayan, Sana, observe des traces suspectes sur le visage de son fils. Au début, elle pense à des maladresses. Cependant, son intuition grandit. Elle décide alors d’installer une caméra de vidéosurveillance dans la chambre de Rayan. Rapidement, le cauchemar éclate : les images montrent des scènes insoutenables de violence.
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Entre le 28 mars et le 4 avril, Dominique G. est filmé en train de donner des gifles, de tirer les cheveux et de frapper le jeune homme. La famille est bouleversée. Elle n’a pas d’autre choix que de porter plainte et d’attendre que la justice fasse son travail.
Face à ces preuves accablantes, Dominique G. a reconnu avoir porté les coups. Toutefois, il a expliqué qu’il ne se souvenait pas de ses gestes. Il a évoqué une « décompensation psychotique », une maladie chronique qui dissocie le réel. Malgré cette tentative de défense, le tribunal n’a pas retenu l’altération du discernement comme motif d’irresponsabilité.
Le procureur, Alain Berthomieu, a souligné le mystère autour de ses motivations. « Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Je n’ai toujours pas la réponse », a-t-il confié. La famille, quant à elle, est toujours hantée par cette violence gratuite. Rayan, victime de cette brutalité, continue de subir les conséquences.
Une lutte pour la justice et la sécurité
Ce procès met en lumière un problème crucial : la vulnérabilité des personnes handicapées face à des soignants défaillants. La famille de Rayan, « extrêmement meurtrie », réclame justice. Elle souhaite que ce genre de drames ne se reproduise pas. La peine de neuf mois avec sursis ne suffira peut-être pas à apaiser leur douleur. La décision finale, attendue en juillet, devra trancher entre la punition et la prévention.
Pourtant, cette affaire interroge aussi sur la confiance accordée aux auxiliaires de vie. Ces professionnels jouent un rôle essentiel auprès des personnes dépendantes. Il est indispensable de renforcer les contrôles et les formations. La vigilance doit être constante. La famille de Rayan, qui invitait l’auxiliaire à des repas ou des fêtes, ne pouvait imaginer un tel drame. Leur histoire doit servir d’avertissement. Elle rappelle que la protection des plus faibles doit rester une priorité absolue.
Cette affaire dramatique met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue. La justice doit punir sévèrement pour défendre la dignité des victimes. Les familles, quant à elles, doivent continuer à surveiller et à protéger leurs proches. La société dans son ensemble doit tirer les leçons de ce calvaire. La sécurité et la dignité des personnes vulnérables en dépendent.