Cette semaine, l’Église catholique est de nouveau au cœur d’un debate houleux. Certains accusent le pape Léon XIV d’avoir dissimulé des cas d’abus sexuels. Pourtant, l’évêque de Chiclayo, Edinson Farfán, nie ces accusations avec fermeté. Il affirme que le pape n’a pas couvert ces abus, mais qu’il a respecté un processus en cours.
La controverse n’est pas nouvelle. Elle soulève des questions cruciales sur la gestion des affaires internes et la protection des victimes. Que faut-il réellement retenir de cette affaire ? Les médias ont tenté de discréditer le pape. Selon Farfán, ces accusations sont fausses. « Il a écouté, il a respecté le processus, et ce processus est toujours en cours » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Chiclayo.
Les accusations du groupe SNAP (Réseau des survivants des victimes d’abus commis par des prêtres) portent sur une prétendue inaction lors de différentes phases. Selon eux, Léon XIV aurait été informé de l’existence de ces abus lorsqu’il était provincial des Augustins puis évêque de Chiclayo, sans agir de manière adéquate.
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Léon XIV : une gestion prudente ou une dissimulation ?

Les rapports de l’organisation SNAP sont clairs. En 2022, trois victimes ont déposé une plainte auprès des autorités civiles. Cependant, elles n’ont vu aucun progrès dans leur dossier dans le diocèse. Pire encore, le groupe affirme que Prevost, le prédécesseur de Farfán, aurait permis à un prêtre accusé de continuer à célébrer la messe sans suspension immédiate. La presse s’interroge : était-ce une inaction par compassion ou par négligence ?
Farfán insiste quant à lui : rien n’indique que Léon XIV ait occulté des abus. Au contraire, il remet en avant sa sensibilité et son engagement. Il explique que l’Église a ses propres procédures et que ses dirigeants, y compris Prevost, ont toujours essayé de les respecter. « Le pape Léon XIV a été une personne sensible et juste, qui a permis aux victimes d’être entendues », affirme l’évêque de Chiclayo.
L’Église face à la nécessité d’accompagner les victimes
Depuis son entrée en fonction en mars 2024, Farfán met en œuvre des initiatives pour sensibiliser et répondre aux enjeux évoqués. Son engagement consiste à consacrer de nombreuses heures à écouter les victimes et à mieux comprendre leur douleur. Il insiste sur l’importance pour l’Église de soutenir ces personnes dans leur processus de guérison.
Farfán rappelle que ces individus sont avant tout des victimes et non des ennemis, soulignant que ce sont des « filles de la paroisse » qui pâtissent de la divulgation non consentie de leurs noms. L’objectif principal des victimes est d’obtenir justice et reconnaissance, évitant toute recherche de controverse.
Pour Farfán, le chemin est difficile mais clair. Son objectif est de rendre justice, d’aider les victimes, de ne pas les laisser seules face à leur douleur. L’Église doit agir avec transparence, empathie et détermination. Même si le processus est complexe, il faut continuer à avancer. La vérité doit prévaloir, et la justice doit être faite.
Cette affaire révèle les tensions entre transparence, justice et respect des procédures dans l’Église. La gestion des abus sexuels reste un défi majeur. La parole des victimes doit être entendue. Les dirigeants, eux, doivent agir avec sincérité et responsabilité. Seule une véritable démarche d’écoute et de soutien pourra réparer le mal causé. La justice, un chemin difficile mais indispensable, doit continuer à avancer.