Lors de sa première messe dans la chapelle Sixtine, le pape Léon XIV a lancé un message fort. Il a déploré que, de nos jours, la foi chrétienne soit parfois vue comme une faiblesse ou une absurdité. Selon lui, cette perception marginalise l’Église et ses croyants. Son discours suggère une volonté de redonner à la foi sa place centrale, tout en évitant la polarisation politique.
En effet, déjà plusieurs observateurs craignent que cette nouvelle papauté ne devienne un terrain de conflit avec certains courants politiques. Cependant, d’après Louis Prevost, frère aîné du pape et partisan de Donald Trump, le nouveau pontife se veut avant tout unificateur.
Une volonté claire de recentrer l’Église sur sa vocation spirituelle et communautaire

Louis Prevost espère que celui qui a été élu ne sera pas « politisé ». Selon lui, le pape Léon XIV « ne permettrait pas » une telle dérive. Son frère, qu’il décrit comme un homme « au-dessus » des controverses et des accusations, veut que l’Église se concentre sur ses fondamentaux. Son objectif : rassembler les croyants, qu’ils soient libéraux ou conservateurs.
Pour Prevost, le but de ce pontife jeune est d’unir, non de diviser. Il souhaite que l’Église reste fidèle à ses règles et attire plus de fidèles. « Il n’a pas l’intention de changer la doctrine, mais de faire renaître l’esprit d’unité », précise-t-il.
Ce message d’unité se veut aussi stratégique. Pour le frère du pape, Léon XIV pourrait séduire une audience plus jeune. En étant plus proche des préoccupations des jeunes, il pourrait ramener une génération à la foi. Cet homme du peuple, selon lui, possède une force douce qui peut aider l’Église à sortir de ses divisions.
Et cela, même si certains médias ou politiciens le perçoivent comme « fou » ou décalé. Son parcours et ses prises de position démontrent qu’il privilégie la spiritualité à la politique, une posture qui pourrait renforcer la crédibilité de l’Église face à ses fidèles.
Un agenda chargé pour le début du pontificat
Le pape Léon XIV doit rapidement rattacher sa nouvelle fonction. Dès lundi, il rencontrera la presse internationale. Son programme prévoit également plusieurs événements importants : une rencontre avec le corps diplomatique le 16 mai, une messe d’inauguration sur la place Saint-Pierre le 18 mai, et une messe solennelle à la basilique Saint-Paul le 20 mai. Ensuite, il tiendra sa première audience générale le 21 mai.
Enfin, il rencontrera la Curie romaine et les fonctionnaires vaticans le 24 mai. Ces premières semaines seront décisives pour définir le ton de son pontificat. À travers ces actes, le pape veut montrer sa proximité avec l’Église et ses fidèles. Sa priorité reste d’unifier, sans compromis sur ses principes, tout en insufflant un nouvel enthousiasme.
Un regard extérieur : la réaction de l’administration Trump
Sur le plan international, la réaction n’a pas tardé. L’administration Trump minimise les controverses liées à certaines publications du pape sur X (ex-Twitter). En février et avril, Léon XIV s’était montré critique à l’égard des politiques américaines, notamment du vice-président JD Vance. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que Trump « reste très fier » d’avoir un pape américain. Selon elle, ces polémiques ne doivent pas nuire aux relations entre l’Église et l’État.
Certains considèrent que ces publications témoignent d’un pape engagé, prêt à prendre des positions courageuses. Trump et Vance, eux, ont félicité Léon XIV pour sa récente élection. Le président a exprimé son enthousiasme, évoquant « un grand honneur » de voir un pape américain à la tête de l’Église.
Par ailleurs, cette élection donne un espoir à ceux qui défendent les migrants et les populations marginalisées. En effet, Léon XIV étant perçu comme proche de l’héritage social de François, il pourrait jouer un rôle contre les politiques strictes de Trump. Son engagement en faveur des pauvres et des démunis renforce cette image de pontife qui veut réconcilier foi et justice.
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L’élection du pape Léon XIV suscite beaucoup d’attentes. Entre ses déclarations en faveur de l’unité et son agenda chargé, il aspire à renforcer le rôle de l’Église dans le monde. Sa posture, à la fois ferme et ouverte, pourrait marquer un tournant dans la relation entre foi et politique. Cependant, il devra jongler habilement pour garder sa crédibilité tout en défendant sa vision d’une Église plus unie et engagée.